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Burundi: que s’est-il passé à Ngagara?

A Bujumbura, le quartier de Ngagara qui déplorait hier une dizaine de morts était encore bouclé par la police ce mercredi matin. Les forces de l’ordre dénonçaient l’enlèvement de trois agents, l’un d’eux avait été tué, un autre blessé. Les habitants de ce quartier, eux, parlent d’une expédition punitive au cours de laquelle des civils auraient été exécutés. Et parmi les victimes, l’un de nos confrères de la télévision burundaise et sa famille.

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Comme souvent au Burundi, deux versions contradictoires subsistent. La police, mardi, avait évoqué un incident autour de 15 heures. Trois de ses agents auraient été enlevés et menottés, c’est ce qu’explique le porte-parole adjoint de la police. L’un d’eux a été tué, un autre grièvement blessé et pas de précisions sur le troisième. S’en sont suivies, toujours selon la police, des opérations de poursuite.

Dans un premier temps, le bilan était de cinq assaillants tués. Aujourd’hui, via les réseaux sociaux, le porte-parole adjoint parle, en plus du policier, des 9 autres personnes tuées dont deux seulement auraient été reconnues par le troisième policier comme faisant partie des kidnappeurs. Les autres auraient été tués dans des échanges de tirs avec les assaillants qui auraient tiré depuis un bar ou des habitations. Voilà pour la version de la police.

Les habitants de ce quartier racontent une tout autre histoire, ils parlent d’une expédition punitive dans les quartiers avec des policiers de l’API, chargés de la protection des institutions qui tentaient de rentrer dans toutes les maisons. Ils auraient réussi à forcer le portail de notre confrère de la RTNB, Christophe Nkezabahizi, un cameraman chevronné, et auraient tiré successivement sur lui, sur sa femme et deux jeunes, une fille de 16 ans et un garçon ayant des problèmes psychologiques. Ils parlent de sept cadavres découverts hier et d’au moins 3 autres aujourd’hui. Tous civils, désarmés, la plupart exécutés d’une balle dans la tête ou dans le thorax.

 

Source: RFI

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