Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Burundi: multiples réactions face aux dernières violences

Au Burundi, la dégradation de la situation dans le pays inquiète la communauté internationale. Les insurgés armés ont, jusqu’à ce samedi 7 novembre au soir, pour déposer les armes, d’après l’ultimatum lancé, en début de semaine, par le président Nkurunziza. Vendredi, plusieurs habitants de Bujumbura ont été tués dont le fils du célèbre défenseur des droits de l’homme, Pierre Claver Mbonimba. Ces nouveaux assassinats ont provoqué une pluie de réactions. Paris, Washington, Bruxelles ou encore Londres ont fait part de leurs préoccupations.

population marche manifestation burundi

Face aux dernières violences, les cris d’alarme et les appels se multiplient.

« La violence récurrente et les tueries doivent cesser », réclame le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans un communiqué. Il déplore que la découverte de corps de Burundais sans vie soit devenue « fréquente » dans la capitale.

Ce samedi matin, l’organisation Human Rights Watch (HRW) a, pour sa part, dénoncé une situation de non-droit « effrayante » de laquelle certaines autorités « semblent profiter » pour justifier une répression brutale. HRW appelle le gouvernement burundais à empêcher le pays de sombrer « davantage » dans le chaos.

Au-delà des derniers assassinats, c’est aussi l’ultimatum lancé, lundi, par le président Nkurunziza qui fait réagir la communauté internationale. Cet ultimatum et les propos tenus par d’autres officiels inquiètent le ministre belge des Affaires étrangères qui se souvient des heures les plus sombres de l’histoire du Burundi.

Washington, de son côté, dénonce une « rhétorique » incendiaire. Paris, pour sa part, condamne des discours « de haine » inacceptables. Londres a également réagi. Le ministre britannique de l’Afrique, James Duddrige, a écrit une lettre ouverte au chef de la diplomatie burundaise, avec un message : le gouvernement du Burundi doit garantir la sécurité de sa population.

Risque accru de violences

La Cour pénale internationale (CPI) s’inquiète d’un risque accru de violences dans les prochains jours. Vendredi, la procureure la Cour avait mis en garde contre un risque de violences massives dans le pays, se disant prête à des poursuites. Joint par RFI, Emeric Rogier, analyste principal au bureau de la procureure de la CPI, se dit vivement inquiet.

« Nous, notre préoccupation et notre mandat concernent la commission éventuelle de crimes, notamment de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité, sur une grande échelle. Notre préoccupation provient du fait que la situation paraît passablement tendue et dangereuse et on s’inquiète de la perspective qu’elle dégénère et donne lieu à la commission de crimes sur une grande échelle », a déclaré, à RFI, Emeric Rogier.

« Nous sommes particulièrement attentifs depuis plusieurs mois déjà. Le procureur de la CPI avait déjà émis une déclaration au sujet de violences préélectorales à l’époque, à savoir en mai de cette année. Naturellement, les informations de ces derniers jours nous invitent à encore plus de vigilance et nous suivrons l’évolution de la situation au jour le jour, sinon heure par heure », a ajouté l’analyste principal au bureau de la procureur de la CPI, Emeric Rogier.

A noter également, au Burundi, l’arrestation d’un journaliste de la radio Isanganiro. Blaise Célestin Ndihokubwayo a été arrêté vendredi, selon le site internet de sa Radio. Il a été conduit au siège du Service National de Renseignement. C’est la deuxième fois, en une semaine, que ce journaliste est arrêté.

Source: RFI

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance