Le principal opposant de Pierre Nkurunziza, réélu à la tête du Burundi vendredi avec 69% des voix, conteste ce samedi le résultat de l’élection présidentielle. Il réclame la tenue d’un nouveau scrutin.
L’élection présidentielle burundaise a beau être officiellement terminée, elle continue de faire la Une de l’actualité. Le principal opposant, Agathon Rwasa, a affirmé samedi à l’AFP ne pas reconnaître le résultat de la présidentielle, qui a reconduit au pouvoir Pierre Nkurunziza – avec 69% des voix – pour un troisième mandat controversé, et appelé à de nouvelles élections.
Entre-temps, l’opposant, arrivé deuxième du scrutin de mardi, n’exclut pas l’idée d’un gouvernement d’union nationale, à condition que ce gouvernement ait justement pour “mission principale de préparer des élections libres et démocratiques”.
Une présidentielle non conforme
La présidentielle de mardi au Burundi, remportée par le chef de l’Etat sortant Pierre Nkurunziza, n’était pas conforme aux normes d’élections libres, transparentes et crédibles, a déclaré vendredi la mission d’observation de la Communauté est-africaine. “Le processus électoral n’a pas répondu aux principes et aux normes d’élections libres, équitables, pacifiques, transparentes et crédibles” définis au niveau international et continental, explique la mission d’observation dans un communiqué publié sur le site internet de l’organisation, qui réunit Burundi, Kenya, Rwanda, Ouganda et Tanzanie.
Selon les observateurs est-africains, “la période électorale a été caractérisée par l’angoisse et l’incertitude”. La communauté internationale – ONU, Union africaine, Union européenne, Etats-Unis, notamment – estime que le climat politique et sécuritaire, les intimidations et les restrictions des libertés, ne permettaient pas des élections crédibles.
Source: lexpress.fr