Quelques jours après les affrontements du vendredi (11 décembre) dans la capitale Burundaise,Bujumbura, qui a tué 87 personnes, le procès des commanditaires du coup d‘état manqué a débuté au milieu de vives tensions.
Des généraux et des officiers supérieurs de l’armée sont parmi les 28 personnes en jugement pour la tentative de coup d’Etat. Cette situation est due à la volonté de Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandant en avril dernier. Il a été réelu dans un scrutin profondément constesté en juillet, une élection qualifiée de violation de l’accord de paix qui a mis fin à la guerre civile.
Des coups de feu la nuit et des explosions sporadiques sont devenus monnaie courante à Bujumbura depuis le début de la crise en avril, selon les résidents. Les coups de feu de ce vendredi étaient encore plus intenses, affirme Reuters.
Les habitants ont affirmé que la police a tiré et tué plusieurs personnes dans le quartier de Cbitokeaprès des fouilles de maison en maison.
Le porte-parole de l’armée Gaspard Baratuza a déclaré que « l’opération de ratissage » a pris fin, et par ailleurs confirmé des pertes en vie hummaine des deux côtés après le violent combat.
« Sindumuja a essayé d’attaquer les camps militaires mais ils ont échoué » pouvait-on lire sur le compte twitter de Willy Nyamitwe, conseiller média de la présidence Burundaise. Il a aussi qualifié l’attaque de ‘‘diversion’‘ pour essayer de libérer des prisonniers.
La situation revient à la normale puisque les armes ont été saisies, beaucoup d’assaillants Sindumuja tués ou arrêtés, écrit-il.
Jusqu‘à présent les lignes de combat dans la crise du Burundi sont dues à la fracture politique.Cela a également agité un pays qui demeure volatile deux décennies après le génocide au Rwanda voisin.
Le Burundi a accusé le Rwanda voisin, le lundi, de soutenir un groupe rebelle qui recrutait des réfugiés Burundais sur le sol Rwandais. Allégations niées par Kigali.
Les commentaires ont été suscités par un rapport publié par Charity International Refugees au Rwanda, qui se disait « profondement préocupé » par les plaintes de refugiés Burundais au Rwanda, ceux-ci affirment être recrutés par des « groupes armés non étatiques »
Nous avons insisté sur le fait que les réfugiés Burundais sont recrutés dans un groupe rebelle, entraînés et armés par le Rwanda. Le Burundi continue de condamner et de dénoncer cela, rapporte le conseiller médias de la présidence Burundaise à Reuters.
Il a aussi affirmé que les insurgés, dirigés par les officiers qui ont lancé le coup d‘état manqué avaient attaqué le Burundi en juillet et « trouvés refuge au Rwanda ». Il a déclaré via les réseaux sociaux que le groupe « a continué à perpétrer des attaques terroristes au Burundi ».
Le ministre Rwandais de la gestion des catastrophes et des réfugiés,Séraphine Mukantabana, a rejeté ces allégations lorsqu’elle fut interrogée sur le rapport de Refugees International.
« Ce sont des allégations sans fondement » dit-elle. Elle a rejeté l’idée de réfugiés qui disparaissent à cause d’un recrutement. ‘‘Même le peu de réfugiés qui rentrent chez eux respectent tous les exigences légales’‘, soutient-elle.
Plus de 220.000 personnes ont fui le Burundi depuis que la crise a éclaté en avril. Le Rwanda affirme que plus de 73.000 Burundais sont en ce moment sur son sol.
Source: EURONEWS