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Burundi: arrestation d’une figure de la contestation

L’opposant burundais Audifax Ndabitoreye, candidat déclaré à l’élection présidentielle, figure de la contestation et membre de la société civile a été arrêté à l’issue de la réunion des ministres de la communauté des États d’Afrique de l’Est, à Bujumbura. Une réunion pour tenter de remettre le processus électoral sur les rails dans la crise politique que traverse le pays. Et à laquelle devrait succéder, le 13 mai, un sommet régional en Tanzanie.

Audifax Ndabitoreye politicien parti opposant burundais

Il y a déjà eu une tentative d’arrestation plus tôt. Audifax Ndabitoreye est sorti de la réunion avec les ministres pour passer un coup de fil. Deux hommes en civil ont alors essayé de l’interpeller. Des gardes de l’hôtel et des journalistes, n’ayant pas compris ce qui se passait, sont intervenus. L’opposant a pu rejoindre la salle de réunion et a bien sûr évoqué la situation.

Le ministre des Affaires étrangères tanzanien s’est engagé à ce qu’il ne soit pas inquiété et ils sont sortis ensemble de l’hôtel. Des policiers et des hommes identifiés comme faisant partis de la Documentation, les services de renseignement burundais, ont fait mouvement, bousculant les délégations étrangères, alors que le ministre tanzanien était en train de faire une déclaration à la presse internationale appelant à un processus électoral paisible au Burundi.

Finalement, sous pression de leurs protocoles, les ministres sont partis et Audifax Ndabitoreye s’est mis à hurler qu’en effet, il avait appelé à manifester mais qu’on ne le ferait pas taire. « Le président Nkurunziza ne fera pas de nous des esclaves », a-t-il vociféré. L’ambassadeur des Pays-Bas qui avait été alerté, puisque l’opposant a la double nationalité, a expliqué à RFI qu’il ne pouvait rien faire, juste observer et faire un rapport à son gouvernement.

Finalement, Audifax Ndabitoreye est sorti de lui-même après 18h, c’est-à-dire après l’heure légale au Burundi pour les interpellations. Il a serré sa femme et d’autres membres de sa famille en larmes dans ses bras. « La victoire est à nous », a-t-il déclaré le poing levé. Et il est parti sous les applaudissements de quelques dizaines de personnes alertées par les radios privées.

Sur son mandat d’arrêt figurait le chef d’inculpation d’insurrection, sans plus de précisions. Selon une source policière, il aurait été vu plus tôt distribuant de l’essence aux manifestants. Accusations que l’intéressé dément.

 

Source: RFI

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