Le capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir il y a deux semaines lors d’un putsch, a été désigné par des assises nationales, vendredi 14 octobre, président de transition, en attendant l’élection présidentielle prévue en juillet 2024.
Il avait volontairement laissé plané un doute sur sa volonté à diriger la Transition au Burkina. Mais depuis hier le suspense est tombé. Le Capitaine Ibrahim Traoré qui a mis fin au magistère du Colonel Damiba est le nouveau patron de la Transition Burkinabè. Il assume évidemment les fonctions de président du Faso et chef de l’Etat.
L’article 5 de la charte de la Transition signée par le Capitaine Traoré stipule clairement que « le président du MPSR assure les fonctions de président de la transition, chef de l’Etat, chef suprême des Forces armées nationales ». En outre, la Charte définit aussi la durée de la Transition. Elle sera de moins de deux ans, selon les termes de ladite Charte.
« Le mandat du président de la transition prend fin avec l’investiture du président issu de l’élection présidentielle » prévue en 2024, dit le texte qui écarte aussi toute possibilité pour le Capitaine Traoré de se maintenir au pouvoir en briguant un mandat présidentiel. « le président de la transition n’est pas éligible aux élections présidentielle, législatives et municipales qui seront organisées pour mettre fin à la transition », précise l’article 4 de la Charte.
Un gouvernement de vingt-cinq membres et une Assemblée législative de transition (ALT) de 71 membres non rémunérés, hormis des indemnités de session seront mis en place. Vingt des membres de l’ALT seront désignés par le président Traoré, seize par les Forces de sécurité et de défense (FDS), les autres par les régions, les partis politiques et les organisations de la société civile.
Source: Afrikmag