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Burkina-Frappe aérienne française contre un groupe djihadiste

PARIS, 4 octobre (Reuters) - La force Barkhane a mené dans
la nuit de mercredi à jeudi une frappe aérienne dans le nord du
Burkina Faso contre un groupe de djihadistes armés qui venaient
d'attaquer un détachement de la gendarmerie burkinabé à Inata,
annonce l'état-major français.


    Selon le ministère burkinabé de la Sécurité, un gendarme a
été tué et un autre blessé dans l'attaque "de grande envergure
perpétrée par un grand groupe de terroristes lourdement armés".
    A la demande des autorités du pays, Barkhane est
"immédiatement intervenue" pour prendre en chasse les
assaillants, précisé l'état-major français dans un communiqué.
    Un drone Reaper a été dirigé vers la zone de l'attaque et
deux Mirage 2000 et un avion ravitailleur ont décollé de la base
française de Niamey (Niger).
    "Une colonne de plusieurs motos quittant la zone en
direction du Nord a été détectée par le drone. Après avoir
observé le comportement du groupe et levé le doute sur la nature
terroriste de celui-ci, une frappe aérienne a été réalisée dans
la nuit par les deux Mirage 2000", indique le communiqué.
    Le bilan de la frappe n'était pas encore établi jeudi. Les
appareils ont pris pour cibles "une quinzaine de motos", a-t-on
déclaré à l'état-major.
    L'affiliation du groupe n'a pas été déterminée à ce stade,
mais la province du Soum, où se situe Inata, est la zone de
prédilection d'Ansarul Islam, groupe salafiste djihadiste actif
au Burkina Faso et au Mali.
    La région du Nord burkinabé, frontalière du Mali et du
Niger, est le théâtre d'attaques djihadistes depuis 2015. Les
attaques - contre des convois de l'armée ou des services de
l'Etat à l'aide d'engins explosifs improvisés - se multiplient
par ailleurs dans l'Est depuis le début de l'année, ouvrant un
nouveau front pour les forces de sécurité burkinabé.
    Ces actions n'ont pas été revendiquées à ce jour.
    "C'est une menace à extension potentiellement régionale.
Nous sommes là pour aider dès que nécessaire", dit-on au
ministère français des Armées. 

 (Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)

REUTERS

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