Pour les dix ans de l’association, Jazz du lundi soir viendra jouer samedi 6 octobre. Les bénéfices aideront à financer différents projets au Mali, dont la construction d’un internat pour les filles.
Pour les dix ans de l’association Togouna, présidée par Claude Michel, Jazz du lundi soir viendra jouer le samedi 6 octobre. Claude Michel explique que les bénéfices aideront à financer différents projets.
Comment vous est venue l’idée d’aider la région du Dogon au Mali ?
En 2006, j’ai été invité à un voyage au Mali. Tout de suite, j’ai été captivé par cette région qui est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Frappé par les beaux paysages, mais aussi par l’envers du décor. Des enfants errant dans les rues, une population très jeune (la moitié de la population a moins de 30 ans) avec un chômage d’environ 80 %. J’ai vu la misère et j’ai décidé de créer cette association pour leur venir en aide et monter diverses actions pour récupérer des fonds.
Quels sont les projets que vous avez menés ?
Nous soutenons l’alphabétisation et la scolarisation dans le Pays Dogon en aidant les écoles de la région par l’achat de fournitures, des puits pour alimenter les écoles, des dispensaires etc. En 2012, une seule action a été menée mais pas des moindres : la construction d’un internat au lycée à Bandiagara où vivent 15 000 habitants. Le montant était de 55 000 €. Il accueille soixante garçons.
Comment avez-vous trouvé les fonds ?
Nous avons eu à l’époque une enveloppe parlementaire d’Yves Goasdoué, maire de Flers. De l’argent de l’association Pour et avec Sophie, le lycée Saint-Thomas-d’Aquin par le biais de leur association Thomali, le Rotary Club et puis l’association humanitaire de la Société générale à Paris.
Quels sont les projets à venir ?
J’aimerais ouvrir un internat pour les filles, elles sont l’avenir du Mali, elles ont une très forte personnalité et elles peuvent faire de grandes études. J’aimerais qu’elles sortent des campagnes où même si l’excision est interdite, 80 % la subissent. En partant étudier, elles pourront faire changer les choses. La mise en place d’un parrainage pour envoyer des jeunes à l’université est aussi en projet. Les parrains donneraient 20 € pendant dix mois, et bien sûr une correspondance avec le filleul par mail, Skype etc. Il faut aussi donner aussi la possibilité à des enfants en situation de handicap d’aller à l’école et mettre en place une entreprise d’insertion un peu comme Les fourmis vertes.
Et le concert de samedi ?
C’est à la salle polyvalente mise à disposition gracieusement samedi 6 octobre, à 20 h 30. Le tarif est de 10 € par adulte et gratuit pour les moins de 12 ans.
Source: ouest-france