Au Burkina Faso, plus d’un mois après, le coup d’État militaire du 24 janvier dernier, le Mouvement des Patriotes pour la Cohésion Nationale – MPCN a, dans une déclaration, plaidé, le mardi 8 mars 2022, pour « le retour en terre natale des exilés, toutes tendances confondues et la libération de l’ex-président du Faso Roch Kaboré en résidence surveillée depuis son renversement ».
Le Mouvement des Patriotes pour la Cohésion Nationale – MPCN dont le président est Christophe Ouédraogo, a plaidé, mardi, pour le retour en terre natale des exilés et la libération du président déchu, Roch Marc Christian Kaboré, en résidence surveillée depuis le coup d’État du 24 janvier dernier. En effet, dans sa déclaration, le mouvement a indiqué, « c’est donc une action de plaidoyer que nous menons auprès du Président DAMIBA pour la libération du Président Roch Marc Christian KABORE et le retour des exilés au Burkina Faso. Nous sommes motivés dans notre élan par l’intérêt absolu de notre pays. N’oublions pas que tout finit par se régler autour d’une table de dialogue ».
Selon l’organisation, le Burkina Faso a entamé une nouvelle ère de son histoire, après le coup d’État, renversant le régime du président Kaboré, le 24 janvier 2022. Cependant, indique le MPCN, cette situation intervient à un moment difficile de l’histoire du pays des Hommes intègres, engagé, depuis environ 6 ans dans une lutte complexe contre le terrorisme. « L’histoire du Burkina Faso nous enseigne que son peuple est parvenu à des victoires capitales quand les filles et les fils se sont donnés la main dans une dynamique d’unité nationale », déclare-t-il.
Pour gagner le pari de cette lutte « complexe » contre le terrorisme, le Mouvement appelle à l’union sacrée. Car, selon lui, la catastrophe que constitue ce phénomène ne laisse aucun choix au peuple burkinabè que de s’unir pour défendre la patrie. Par ailleurs, souligne-t-il, cette unité des Burkinabè « que nous souhaitons de tous nos vœux ne peut être effective que si nous taisions, un temps, soit peu nos rancœurs et meurtrissures pour converger vers un apaisement des cœurs à travers une réconciliation ultime ».
Dans sa déclaration, le MPCN a rappelé que l’existence territoriale du Burkina Faso est totalement menacée. Cependant, selon lui, face à un tel déluge, aucune initiative ou acte qui pourrait participer à la cohésion nationale dans la lutte contre le terrorisme ne doit être négligée. Pour cela, le Mouvement a invité, le nouvel homme du Burkina Faso, Paul-Henri Sandaogo Damiba à accorder la liberté à l’ex Chef d’État Roch Marc Christian KABORE et de faciliter le retour en terre natale des exilés, « toute tendance confondue » pour essayer de fédérer toutes les filles et tous les fils du pays, gage d’une réconciliation nationale.
Ibrahim Djitteye