Au Burkina Faso, pour exiger la mise en application de la convention collective sectorielle des transports, la déclaration des chauffeurs à la Caisse nationale de sécurité sociale et la suspension des rackets, les chauffeurs routiers avaient cessé le travail. Conséquence de cette grève : une pénurie de carburant à Ouagadougou ce qui a conduit la Société nationale burkinabè d’énergie électrique (Sonabel) à mettre à l’arrêt certaines centrales thermiques.
Chaude ambiance à la sortie ouest de la ville de Ouagadougou, tous les camions chargés de marchandises sont garés sur le bas côté de la route nationale N°1. Ceux qui veulent forcer le passage subissent la même sanction. « Lui, il a dit qu’il avait des médicaments à transporter alors qu’en fait, il n’y a rien dans son camion. Comme il a menti, on lui dégonfle son pneu. Et quand la grève finira, il pourra accéder au gonfleur pour repartir », explique un gréviste.
Seuls les camions transportant des biens périssables, tels que les tomates, oignons, œufs, la volaille et le bétail, sont autorisés à passer. Un mouvement d’action nécessaire pour Salif Sawadogo, transporteur pour le compte d’une cimenterie : « Le problème concerne les augmentations des salaires et les embauche. Si tu n’es pas embauché, si tu as un accident, il n’y a aucune personne qui va prendre ses responsabilités ».
Convention collective
Les chauffeurs exigent l’application d’une convention collective adoptée depuis 2011. Un document qui protège mieux les routiers pour Brahima Rabo, président de l’Union nationale des chauffeurs routiers du Burkina (UNCRB) : « Dans la convention, il y a plusieurs aspects. Il y a les indemnités, il y a la déclaration à la caisse, il y a les salaires. Mais nous, les priorités c’est le social et les salaires. Par exemple, obliger à déclarer un chauffeur à la Caisse nationale de sécurité sociale ».
Conséquence de cette grève de 48 heures de longues filles d’attente se sont formées au niveau des stations-service qui avaient encore du carburant. La Société nationale d’électricité n’arrive plus à satisfaire ses abonnés, la plupart des centrales thermiques sont à l’arrêt.
Source: RFI