Le Front républicain, qui rassemble plusieurs partis dont le Congrès pour la démocratie et le progrès, le parti au pouvoir, a tenu un meeting, samedi 12 avril à Bobo Dioulasso. L’objectif : plaider en faveur de la tenue d’un référendum en vue d’une révision constitutionnelle permettant au président Blaise Compaoré de briguer un cinquième mandat.
Les partis membres du Front républicain avaient promis une forte mobilisation au stade Wobi de Bobo Dioulasso, et le pari a été tenu. Difficile de dire combien de personnes étaient présentes au meeting de ce samedi 12 avril, mais les organisateurs parlent de 50 000 militants et sympathisants. De l’actuel président de l’Assemblée nationale, Soungalo Appolinaire Ouattara, aux représentants des différentes couches sociales, tous les intervenants ont parlé le même langage : « Oui au référendum ».
« Pas d’autre solution » que le référendum
« Quand il y a un litige politique dans un pays, que certains tirent à gauche, d’autres tirent à droite… Quand il y en a qui veulent appliquer la Constitution et d’autres qui sont rébellion avec la Constitution, qu’est-ce que l’on fait ? Si on laisse les gens se tirailler, on va vers le coup d’Etat. Alors ? Alors, allons vers le peuple. C’est le peuple qui va trancher », a lancé Hermann Yaméogo, président de l’Union nationale pour la démocratie et le développement. Assimi Kouanda, secrétaire exécutif du Congrès pour la démocratie et le progrès, le parti au pouvoir, également ministre d’Etat chargé de mission à la présidence, a réaffirmé la volonté du président Blaise Compaoré d’organiser un référendum pour le « déverrouillage » de l’article 37 de la Constitution. « Le président du Faso pense qu’il n’y a pas d’autre solution », a-t-il affirmé. « C’est un démocrate, un républicain, a-t-il insisté. Son intention est de vous consulter à travers un référendum. Et vous allez vous exprimer à travers de ce référendum. »
« Quand on est démocrate, on n’a pas peur du verdict du peuple souverain et quand on est républicain, on n’a pas peur d’un référendum », ont clamé en chœur les partisans du président Blaise Compaoré.
source : rfi
