Deux semaines tout juste se sont écoulées depuis le coup d’État du capitaine Ibrahim Traoré alors que s’ouvrent, ce vendredi matin à Ouagadougou, les assises nationales censées ouvrir la voie à une nouvelle période de transition.
Ces assises, dont la tenue a été annoncée le 8 octobre via un décret lu à la RTB, rassembleront des représentants de l’armée et de la police, des organisations coutumières et religieuses, de la société civile, des syndicats, des partis politiques et des déplacés victimes des attaques jihadistes qui frappent le Burkina Faso depuis 2015.
Ce sont les fameuses « forces vives » – 354 personnes au total – qui vont se pencher sur le projet de charte de transition, que Jeune Afrique a pu consulter. Le document, de neuf pages, commence par énoncer les valeurs et les priorités de la transition, à commencer par la sécurisation de l’ensemble du territoire et la gestion de la crise humanitaire née de la situation sécuritaire. La bonne gouvernance et la lutte contre la corruption figurent également en bonne place.
La transition devra aussi engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de consolider l’État de droit et œuvrer à la réconciliation et à la cohésion nationales. Le tout devant aboutir à l’organisations d’élections libres, transparentes et inclusives. Voilà pour les grands principes.