Au Burkina Faso, l’ex-majorité est montée au créneau, ce mercredi, afin de dénoncer sa non-participation aux futures élections. En effet, elle a saisi, ce mercredi, le Conseil Constitutionnel ainsi que la Cour de justice de la CEDEAO. L’ex-majorité crie au scandale et dénonce une « dérive totalitaire et populiste ».
Confiant quant à l’issue de leur saisine, le porte-parole des partis, Léonce Koné, a déclaré : « je suis convaincu que nous aurons gain de cause ». Les partis de l’AMPTID ont également annoncé avoir décidé de ne pas participer aux initiatives qui viendront à être prises par la Commission nationale de réconciliation et des réformes (CNRR). Par ailleurs, ils entendent suspendre leur participation aux activités du Conseil national de la Transition, tant « qu’une véritable politique inclusive n’est pas mise en œuvre par les autorités de la Transition ».
Le Conseil national de transition (CNT) au Burkina Faso a adopté, le 7 avril dans l’après-midi, le projet de code électoral qui exclut des élections législatives et présidentielle d’octobre prochain les partisans du Président démissionnaire Blaise Campaoré. Tout Burkinabè membre de l’ancien gouvernement de Blaise Campaoré ou s’étant positionné comme favorable, « ouvertement ou publiquement », à la modification de l’article 37 de la Constitution, est désormais exclu des prochains scrutins.
De plus, la police a arrêté, le 6 avril dernier, Salia Sanou, ancien maire et actuel secrétaire du Congrès pour la démocratie et le progrès ( CDP) de Bobo Dioulasso, et Seydou Sanou, ancien maire d’arrondissement de la même ville. Accusé de vouloir perturber le vote du nouveau code électoral, le chef du CDP a dénoncé « des arrestations arbitraires ».
Source: afrik.com