La Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF) et le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) ont présenté à la presse, le mardi 4 mars 2014 à Ouagadougou, les résultats de l’enrôlement biométrique des réfugiés au Burkina Faso.

Du 19 août 2013 au 20 février 2014, la Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF) et le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) ont conduit une campagne d’enregistrement biométrique des réfugiés vivant sur le territoire burkinabè. Suite à cette opération les deux institutions ont convié la presse le mardi 4 mars 2014 à Ouagadougou à l’effet de faire le bilan de cette sortie de terrain.

Il en est ressorti aux dires du coordonnateur national de la CONAREF, Mamadou Sangaré que plus de 33.000 réfugiés maliens ont été enregistrés. « Le bilan illustre que la majorité des réfugiés sont d’origine malienne et sont principalement sur les sites de Mentao, de Goudoubo, de Sagnioniogo et dans la région urbaine de Bobo Dioulasso », a-t-il expliqué.

Outre les réfugiés maliens, l’opération a permis d’enrôler 247 réfugiés originaires d’autres pays comme le Burundi, le Congo, la Centrafrique, la République Démocratique du Congo, le Tchad, en plus desquels 57 demandeurs d’asile. La représentante du Haut-commissariat pour les réfugiés au Burkina Faso, Gogo HUKPORTIE a souligné que l’on a assisté à une baisse sensible du nombre des réfugiés, soit environ 31% comparativement au chiffre de l’enregistrement de 2012.

En rappel, 49.975 réfugiés avaient été enrôlés lors de cette phase dénommée opération biométrique de niveau II. Après vérification, l’étude a permis, selon la représentante HCR des départs spontanés de 1600 personnes. Plusieurs facteurs expliqueraient ceci, à entendre Mme HUKPORTIE. Il s’agit entre autres de l’effet de transhumance, de retours spontanés vers le Mali et de la suppression d’enregistrements doubles ou multiples constatés par la suite.

Toutefois, a-t-elle poursuivi, « l’opération a permis d’atteindre deux objectifs fondamentaux : avoir des chiffres fiables actualisés et faciliter l’accès des réfugiés à l’assistance et à la protection », A l’écouter, l’opération d’une manière générale, a consisté à collecter, relever, vérifier et mettre à jour les données individuelles. Une attestation d’une validité d’un an a été à cet effet délivrée à chaque réfugié enrôlé.

Par Noufou KINDO, 4 Mars 2014