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Burkina Faso : Damiba investi président de la Transition

Après avoir renversé le président de la Transition en janvier dernier, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba est désormais officiellement président du Burkina Faso. Son investiture a eu lieu, ce mercredi 16 février 2022, à Ouagadougou par le Conseil constitutionnel.

Président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration du Burkina Faso (MPSR), chef de la junte au pouvoir, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba est désormais aux commandes jusqu’à la fin de la période de transition. Une période qui n’est pas encore déterminée. Lors de son investiture, le Chef de l’Etat a tenu à préciser qu’il n’agit pas dans une « logique révolutionnaire », mais qu’il s’agit d’une « transformation positive profonde ».

D’après le Conseil constitutionnel, la durée du mandat du tout nouveau président  sera déterminée par la charte de la transition. « Nous avons pris l’engagement de faire en sorte que le processus en cours dans notre pays soit le plus inclusif possible afin de prendre en compte les aspirations profondes de notre peuple. C’est dans cette dynamique qu’à été installée la commission technique d’élaboration du projet de textes et de l’agenda de la transition. Qui a déjà commencé ses travaux et qui devrait indiquer le chemin à suivre pour un retour à un ordre constitutionnel accepté de tous » a déclaré le nouveau président.

Devant des invités, composés de chefs militaires, représentants d’institutions, de corps diplomatiques, coutumiers et religieux, le Président Paul Henri Damiba  a fait savoir que l’œuvre de refondation portée par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) ne s’inscrit pas dans « une logique révolutionnaire », mais qu’elle est plutôt un projet de « transformation positive profonde » qui placera au centre de toutes les actions valeur d’intégrité.

« Nous allons procéder à une dépolitisation systématique, méthodique et progressive de l’administration publique. Seuls doivent prévaloir les compétences technique et la probité. De même, la lutte contre la corruption doit prendre une nouvelle dynamique. Il faudra en effet que tous les dossiers de crimes économiques, trop longtemps restés dans les tiroirs, soient examinés au plus vite » explique le Chef d’Etat.

Quant à la lutte contre l’insécurité qui reste une priorité, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba a souligné que « la dépolitisation de l’administration publique, la lutte contre la corruption et notamment les dossiers de crimes économiques, doivent être reconsidérés ».

Sur le plan diplomatique de la coopération, le désormais Président a également souligné que le Burkina Faso « réitère » sa disponibilité à travailler en toute souveraineté. Et ce avec tous les partenaires.

Kadidiatou Diarra, stagiaire

Source: LE PAYS

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