L’attaque perpétrée, lundi, contre un convoi de ravitaillement entre Djibo et Bourzanga, dans la région du Sahel burkinabè, faisant 35 morts et 37 blessés dont une vingtaine d’enfants, a été largement condamnée par des organisations sous régionales, internationale et le gouvernement burkinabè.
« Le secrétaire général de l’organisation des Nations Unies (ONU) a condamné fermement l’attaque à l’engin explosif improvisé qui a eu lieu le 5 septembre entre les villes de Djibo et de Bourzanga, dans le nord du Burkina Faso », a déclaré mardi Stéphane Dujarric, son porte-parole en chef.
« Le secrétaire général a exhorté les autorités burkinabè à ne ménager aucun effort pour identifier et traduire en justice les auteurs de cette attaque odieuse », a-t-il dit, précisant qu’il « réitère l’engagement des Nations unies à continuer de travailler avec le Burkina Faso et les partenaires internationaux pour protéger les civils, relever les défis humanitaires et favoriser une paix et une prospérité durables dans le respect des droits de l’homme ».
Dans un communiqué publié jeudi, la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a condamné fermement ces attaques « lâches et barbares » et exprimé au gouvernement et au peuple burkinabé, sa compassion et sa solidarité.
« C’est avec stupeur et indignation que la Commission de la Cédéao a appris la mort de plusieurs dizaines de civils, le 5 septembre 2022, suite à l’explosion d’un engin artisanal au passage de leur convoi sur l’axe Djibo/Bourzanga dans la région du Sahel », a dit la Cédéao.
Mercredi, le ministre burkinabè en charge de la défense nationale, le général Aimé Barthélémy Simporé, a demandé aux organisations internationales de défense des droits de l’Homme de condamner cette attaque. « Notre nation doit se mettre debout pour condamner cela », a-t-il dit.
Simporé a expliqué lors de cette attaque des hélicoptères de la force française Barkhane étaient aux côtés de l’armée de l’air burkinabè pour évacuer les blessés à Ouagadougou malgré les conditions météorologiques difficiles.
Pour sa part, le Président burkinabè, le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a déclaré que « cette énième attaque lâche et barbare est la preuve que nous devons continuer le combat contre tous ceux qui refusent la main tendue ».
« J’ai la ferme conviction que nous les vaincrons, ce n’est qu’une question de temps », a-t-il ajouté.
Depuis 2015, le Burkina Faso est la cible d’attaques terroristes ayant fait de nombreuses victimes et des milliers de déplacés internes.
Source : Anadolu Agency