Le Burkina Faso compte désormais moins de personnes déplacées internes. De 1 902 150, le nombre de personnes déplacées internes dans le pays des « hommes intègres » revient à 1 520 012 personnes au 30 avril 2022, a annoncé le 7 septembre dernier, le gouvernement burkinabè, à l’issue du Conseil des ministres. Cette réduction s’explique certains retours spontanés volontaires. Elleest surtout due à une opération de toilettage du fichier d’enregistrement, qui a permis d’isoler 382 138 personnes.
La situation des personnes déplacées internes actualisée
Cette baisse considérable est « principalement due au retour des personnes déplacées internes dans leurs localités d’origines que nous avons enregistrées ces temps-ci. Mais également du fait que des personnes déplacées internes avaient été enregistrées doublement. Parce que les zones qui initialement étaient des zones d’accueil, par la force des choses, sont devenues des zones de départ », indique dans une vidéo sur la Radio Oméga, Lazare Zoungrana, ministre burkinabè de la Solidarité et de l’Action humanitaire.
Sur la base de critère précis, explique M. Zoungrana dans le communiqué du Conseil des ministres burkinabè, tenu le 7 septembre dernier, l’équipe technique d’épuration des données, composée de techniciens du Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR) et du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), est parvenue à la consolidation des données.
Depuis 2015, le Burkina Faso est la cible d’attaques terroristes, qui ont fait de nombreuses victimes et des milliers de déplacés internes. La toute dernière attaque terroriste dans le pays, avec un engin explosif contre un convoi de ravitaillement sur l’axe Djibo-Bourzanga, dans le Sahel, remonte au lundi 5 septembre 2022. Un incident qui a entraîné la mort de 35 civils et a fait 37 blessés.
Bakary Fomba