Au Burkina Faso, les résultats de la contre-expertise sur les restes des corps de Thomas Sankara et ses compagnons n’ont pas permis d’identifier leur ADN.
« On n’a pas pu identifier l’ADN », a confié à RFI maître Bénéwendé Sankara, l’un des avocats de la famille Sankara. Le résultat est le même pour les 12 autres corps sur lesquelles la contre-expertise a été effectuée.
Cette contre-expertise demandée par les familles des victimes du coup d’Etat d’octobre 1987, vient confirmer les premiers résultats livrés par un laboratoire marseillais. Rien ne permet donc d’affirmer que le corps qui était dans la supposée tombe au cimetière de Dagnoen est bien celui du père de la révolution burkinabè. Maître Bénéwendé Sankara précise qu’après l’expertise balistique et l’autopsie, l’ADN reste la seule expertise « non concluante ».
Quant à la suite de la procédure, le dossier reste entier au niveau de la justice pour établir les responsabilités dans l’assassinat de Thomas Sankara et ses compagnons. « Nous allons rendre compte aux familles et elles vont aviser », souligne maître Bénéwendé Sankara. La prochaine étape, c’est la réinhumation des restes, selon le juge d’instruction cité par l’avocat de la famille Sankara.
Le mystère reste donc entier dans l’identification du corps de Thomas Sankara.
Publié le 20-06-2017 à 22:28