Les attentats de Ouagadougou ont endeuillé le Burkina Faso tout entier. A l’heure actuelle, 30 morts et des dizaines de blessés ont été dénombrés par les autorités. Moins d’une semaine après les attaques du 15 janvier dernier, la plaie est encore béante et les séquelles très visibles. Le secteur hôtelier et les restaurants subissent un véritable camouflet, a-t-on appris de rfi.

Les attentats de Ouaga ont provoqué un ralentissement des activités

Les attentats de ouagadougou a sur le coup fait de nombreuses victimes humaines, des dégâts matériels estimés à des millions de francs CFA mais les conséquences se situent également à d’autres niveaux. Frappés dans la soirée du vendredi dernier par des terroristes issus d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), le Splendid Hôtel, le restaurant Le Cappuccinoet bien d’autres édifices sont hors d’état de service. Les travaux de réhabilitation très coûteux ponctués par une longue période de fermeture ne sont pas faits pour arranger les choses.

Dans le sillage des sites touchés, c’est tout le secteur de l’artisanat, l’hôtellerie et de la restauration qui bat de l’aile à travers tout le pays. Rien ne bouge depuis les attentats, pourrait-on résumer en langage on ne peut plus clair.

Deux artisans interrogés par rfi à Ouaga, Pascal et Rasmané, n’arrivent pas à contenir leur amertume : « Avant la révolution, on faisait de bonnes affaires. Mais de nos jours, c’est trop dur. Honnêtement, ça se gâte et ça continue de se gâter. Vu que l’hôtel est saccagé, il y a moins de touristes, moins de Blancs. Mais on espère que les Blancs ne vont pas nous laisser tomber. »

A Bobo-Dioulasso, William, un gérant d’hôtel fait le point de ses pertes : « Dès le samedi, on a eu déjà plus de 60 nuitées annulées. Il ne faut pas se laisser impressionner, malgré tous ces moments très durs. Je pense qu’il faut continuer à lutter, à aller de l’avant par rapport à ça. Si on se décourage, c’est fini ! On ne doit pas se décourager. Si on se décourage, on est mort. »

Source: Afrique sur 7