La concurrence dans le secteur bancaire devient de plus en plus rude avec la floraison des banques. Cela, le personnel de la BSIC S.A semble l’ignorer. Pour pouvoir faire un dépôt ou un retrait, il faut faire le pied de grue pendant des heures au niveau de l’agence de la Banque Sahelo-Saharienne Pour l’Investissement et le Commerce sise à Kalabancoro marché.
Ce qui donne la chair de poule au niveau de cette agence, à première vue, est le comportement même du personnel. Quand vous franchissez le portail à peine si on vous répond. Sur les deux guichets, un seul fonctionne.
Au moment où la grande dame s’apprête à vous servir, s’il n’y a pas coupure de courant, c’est la connexion qui lâche. Souvent, les clients sont obligés de prendre leur mal en patience pendant de longues heures ou aller faire autre chose.
Un client, la mine serrée, nous a confié le calvaire qu’il a enduré la semaine dernière pour pouvoir recevoir la modique somme de cent mille francs. «J’ai passé de longues heures à attendre. Quand mon tour est arrivé, j’ai demandé à la dame pourquoi il ya chaque fois des problèmes de connexion : elle m’a mal répondu ».
Comme ce monsieur, nombreux sont les clients qui risquent de transférer leurs comptes ailleurs. Le hic est qu’au niveau de cette agence les horaires ne sont pas respectés. Pendant que les autres banques ouvrent à 8h, la BSIC S.A ouvre à 10 heures moins. Ce qui constitue un goulot d’étranglement pour les commerçants de la place et autres fonctionnaires qui ont parfois des urgences.
Apparemment, ce désagrément ne gêne pas le personnel de cette agence. Un personnel qui au delà des retards accusés pour commencer le travail ne fait que causer de tout et de rien.
« On a l’impression qu’on n’est pas dans une banque », se plaint ce client très amer. Un autre client de se demander si la banque sahélienne n’est pas au bord de la faillite. Une faillite qui serait liée à la chute du guide Mouammar Kadhafi.
En effet Kadhafi était le principal actionnaire de cette banque. En ce 21eme siècle, si les maux d’une banque s’appellent mauvais comportement du personnel, manque de connexion, il y a lieu de s’interroger sur le sort de cette banque. Les populations de Kalabancoro qui avaient applaudi et jubilé, à l’ouverture de cette agence, ne sont pas encore tirés d’affaire.
S-KEITA
Source: Le Carrefour