Après ses propos virulents contre la France au siège des Nations Unies, le chef du gouvernement, Choguel Maiga considère les dernières déclarations de la France et du Mali de « malentendus ».
Après qu’ils se soient lancés des flèches, le Mali et la France veulent-t-ils jouer balle à terre ? A écouter les récents propos du Premier ministre du Mali Choguel Maiga, l’on est en droit de l’affirmer. Dans un entretien qu’il a accordé à la chaîne TV5, le chef du gouvernement a lâché que : « Le Mali et la France constituent un vieux couple. Il y a par moment des scènes de ménage qui peuvent provenir de l’un ou de l’autre membre du couple… Mais, je ne crois pas si ça va aboutir au divorce…Pour l’instant, les uns sont énervés…Il y a beaucoup de perte de sang-froid ». Nul besoin pour un observateur de conclure que Choguel veut bien éteindre le feu qu’il a allumé depuis le siège des Nations unies. On se souvient que depuis la tribune des Nations Unis, le Premier ministre a jeté des pierres dans le jardin des autorités françaises en les traitants de ne pas jouer franc jeu dans la lutte contre le terrorisme ce, après 8 ans de présence au Mali. Les propos de Choguel Maiga ont été pris en mal par le président français Emmanuel Macron, qui les a qualifiés de « honteux ». S’en est suivi la convocation de l’ambassadeur de France au Mali la semaine dernière suite à certains propos tenus par M. Macron à l’endroit des autorités maliennes.
Après deux semaines d’ « escalades » entre Bamako et Paris, les deux parties ou du moins le Premier ministre Choguel Maiga, qui certainement conseillé par ses « amis » au Mali et à l’international, semble comprendre la nécessité de diluer son vin.
Atteint par un sentiment de populisme, M. Maiga en se confiant à une chaine française, comme pour annoncer son regret, semble bien ouvrir grandement les yeux et se ranger dans la cour de la diplomatie.
Du coté militaire, les choses semblent aussi rentrer peu à peu dans l’ordre. La coopération militaire entre les deux pays qui connait des agitations depuis des semaines n’est-t-elle pas sur le point d’être aplanit ? Des rencontres et des consultations entre les partenaires, notamment entre le commandant de la Force Barkhane avec le ministre de la Défense Sadio Camara en présence de l’ambassadeur de France au Mali, est le signe que les deux parties ont émis de réelles volontés à coopérer ensemble dans le seul but de lutter efficacement contre les terroristes. Le chef de Barkhane aurait compris le message du colonel Sadio Camara. Afin de dissiper les malentendus, apprend-t-on que le Mali a exigé des résultats probants sur le terrain ; que la « coordination sur le terrain entre les forces armées maliennes et étrangères notamment françaises, soit concertée et exécutée dans un plan voulue par les autorités maliennes, dans un respect mutuel ».
La grande interrogation est de savoir si jamais les autorités maliennes et françaises se comprenaient, quel sort sera réservé au projet Wagner ? Ou du moins à la Russie ? Le pays va-t-il accepter d’être un instrument de chantage pour les autorités de la Transition ?
Wait-end see!
Mohamed Keita
Souce: Le pays