Meurtri jusque dans son for intérieur, le peuple du Mali aura vécu plus qu’une expérience. Face aux forces obscurantistes, il a su redresser la balance en se réveillant, pour faire face aux réalités du pays.
Si l’opinion nationale a une idée de ce qui pourrait se passer dans un futur proche ou immédiat, celle de l’international aurait emboîté le pas à travers, bien sûr, l’Union européenne (UE) qui aurait décidé de prendre des mesures mi-février concernant le Mali.
Devinez ! La relation entre Paris et Bamako va au-delà de toutes les frontières, en l’occurrence les frontières africaines. Depuis, certaines autorités de la transition ont subi des sanctions drastiques.
À cause des forces Barkhane, le manque de confiance s’était alors installé entre les FAMa et nos populations. Depuis, il se dissipe sans détour, depuis l’arrivée du colonel Assimi Goïta au pouvoir. La donne a complètement changé. Présentes au Mali et au Sahel depuis 2013, les forces françaises de l’opération Serval devenue Barkhane par la suite sont mises en cause par beaucoup de Maliens. De même que les autorités maliennes, ces forces étrangères françaises issues de la transition de 2012 n’auront finalement apporté que de la confusion au sein de nos villes et campagnes.
C’est pourquoi, dans la tête des populations, cette présence finalement serait considérée comme un énorme piège duquel elles sont en train de se libérer. « Nous ne voulons plus d’eux chez nous. La France n’a plus sa place sur nos terres. On est juste lié par l’histoire, rien de plus. Il est temps que cette France nous laisse prendre nos propres décisions, qu’elle nous laisse être indépendants et importants pour nous-mêmes, pour notre pays, dans la dignité et la souveraineté, qu’elle laisse nos ressources à nous, qu’elle arrête sa posture paternaliste. On en a marre. Il est temps que nous soyons nous-mêmes. Nos autorités ont osé faire ou dire ce que personne n’a osé dire à l’encontre de la France. Le Mali c’est le pan de cette nouvelle libération de l’Afrique, de toute l’Afrique », a écrit sur les réseaux sociaux un internaute.
Si beaucoup d’autres pensent comme lui, ce sera sans aucun doute la fin de Barkhane au Mali.
Moriba DIAWARA