Le Parti pour la restauration des valeurs du Mali (PRVM FASOKO) traverse une période décisive de son histoire. Deux bureaux dirigés par deux Présidents revendiquent la légitimité. Une situation qui fait couler beaucoup d’encre et de salive avec diverses interprétations. Ce parti qui a suscité de l’espoir ces derniers temps est actuellement éclaboussé par des manipulations politico-religieuses et un hold-up qui ne dit pas son nom. Le PRVM Fasoko qui revalorise les valeurs comme le ‘’Dambé’’, le ‘’Danaya’’ et ‘’Ladriya’’ pouvait offrir aux Maliens un spectacle différent de celui-là.
Le Parti pour la restauration des valeurs du Mali, sous l’égide du Président Mamadou Oumar SIDIBÉ, a organisé un congrès extraordinaire le 26 décembre 2020. L’organisation de ce congrès extraordinaire s’expliquait par les 5 résolutions issues du Congrès ordinaire du 2 avril 2016 ; les différents reports du congrès extraordinaire ; la lenteur et les multiples reports observés dans la redynamisation ou le renouvellement des organes du parti conformément aux résolutions du dernier congrès, à cause des agendas parallèles de certains cadres du parti.
Foulant aux pieds les restrictions des autorités pour empêcher la propagation du Coronavirus, le jour du congrès extraordinaire, des personnes prétendument malintentionnées ont mobilisé des centaines de jeunes pour aller remplir le Palais des sports, nous fait-on savoir. Un comportement qui, pointe-t-on du doigt, a mis à rude épreuve la bonne organisation du congrès.
Malgré ce sabotage, le Congrès du 26 décembre 2020 a tenu toutes ses promesses, estiment certains responsables du Parti. Il s’est déroulé conformément aux statuts et règlement intérieur. À l’issue du Congrès, un Bureau de 117 membres présidé par Mamadou Oumar SIDIBÉ a été élu pour un mandat de cinq ans. Aussi, les bureaux du Mouvement national des Femmes et du Mouvement national des Jeunes ont été mis en place, exhibent lesdits responsables.
Le nouveau bureau exécutif national s’est engagé à apporter un changement à travers une nouvelle façon de faire la politique. Celle-ci se repose sur le triptyque du slogan : ‘’Dambé’’, ‘’Danaya’’ et ‘’Ladiriya’’.
Après la tenue du congrès, présumés fauteurs de troubles se sont lancés dans une aventure de déstabilisation du parti à des fins personnelles. Des comportements jugés à contre-courant des statuts et règlement intérieur du Parti.
Selon lesdits responsables politiques, ils ont organisé des activités en dehors des structures et organes du parti. Face à ces manœuvres, le parti a fait un communiqué en date du 23 janvier 2021, pour mettre en garde les instigateurs. Face à leur persistance, le Bureau exécutif national du parti a pris la décision n° 001/P-PRVM-FASOKO pour suspendre les 39 membres, le 28 janvier 2021, de toutes les activités du parti, pour « violations graves des Statuts et Règlement Intérieur ». Ils sont issus des sections de Sikasso, San, Djenné, Bafoulabé, Dialakorodji, des Commune I, III, IV et VI du District de Bamako, fait-on savoir.
Le 13 février 2021, le BEN a convoqué une réunion pour statuer définitivement sur les cas de « violations graves des textes fondamentaux du parti par les membres concernés. A l’issu de cette réunion, il a été procédé à l’exclusion de 53 militants pour avoir transgressé de manière consciente et répétée les textes régissant le parti, nous rapporte un responsable du Parti.
« Après leur exclusion, les frondeurs ont convoqué le bureau dirigé par Mamadou Oumar SIDIBÉ devant le Tribunal de Grande Instance de la Commune VI du District de Bamako aux fins de suspension des effets du Congrès du 26 décembre 2020 et suspension des procédures des sanctions à l’encontre des militants.
Le 26 février 2021, le Tribunal de céans a rendu son Ordonnance n°140 dont le dispositif est : « Nous, juge des référés, Statuant publiquement, contradictoirement en matière de référé et en 1er ressort ; Disons n’y avoir lieu à référer et renvoyant les parties devant le juge du fond de céans déjà saisie ; Mettons les dépens à la charge des demandeurs ».
Ayant assigné le bureau au Tribunal, pour un minimum de considération pour la justice, le bon sens voudrait que les frondeurs attendent que cette affaire connaisse son épilogue, avant d’entreprendre toute activité comme l’organisation d’un congrès le 27 février 2021 au nom du parti », informe notre source.
Aujourd’hui les priorités du Président PRVM Fasoko sont entre autres : faire en sorte que la transition en cours soit apaisée pour permettre le vote d’une Constitution digne de ce nom ; organiser les élections crédibles et transparentes ; mobiliser ses moyens humains, matériels et financiers et préparer l’ensemble des élections à venir ; restructurer, réorganiser à fond le parti à l’interne pour faire face aux défis énormes qui existent, se projettent les responsables du Parti.
Nous y reviendrons.
PAR MODIBO KONE
Source : INFO-MATIN