L’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva a été nommé ministre chef de l’administration civile- sorte de Premier ministre -, par la présidente Dilma Rousseff. Une voie d’échappatoire pour l’ex-président qui serait trempé dans une affaire de corruption.
Après plusieurs jours de suspens, alors que l’opposition mène une offensive en faveur de la destitution de Dilma Rousseff, la présidente a pris la décision de nommer son ancien mentor ministre chef de l’administration civile. Et ce cinq ans après que ce dernier ait quitté le palais présidentiel de Brasilia.
Lula est de retour sur la scène politique au rang le plus important du gouvernement Dilma Rousseff. Un poste clé par lequel doivent transiter tous les dossiers.
Sa responsabilité sera de rassembler les parlementaires autour
de Dilma Rousseff, et de barrer la route à la procédure de sa destitution engagée par l’opposition qui a envahi la rue. Le mouvement populaire favorable à la mise en accusation a rassemblé plus de trois millions de personnes dans les rues, lors d’une manifestation.Mais dans le même temps, Lula, qui a récemment été impliqué dans plusieurs affaires, échappe automatiquement à la justice ordinaire et au juge Sergio Moro, qui mène d’une main de fer la grande enquête contre la corruption depuis deux ans. D’après la loi brésilienne, Lula, devenant ministre, ne peut désormais être jugé que par la Cour suprême, ce qui va retarder la procédure.
La rédaction