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Brésil Agrishow 2024 : Adama N. Diarra, un passionné de l’agriculture, met le Mali à l’école du Brésil

Agrishow au Brésil est la plus grande foire d’agrobusiness du Brésil et 2e plus grande foire du monde. Cette année, l’événement se tiendra dans la première semaine du mois de mai. Et l’ancien ministre Adama Noumpouno Diarra, à travers son cabinet Sésame de relations publiques et de facilitations est l’œuvre pour dresser le pont entre le Mali et le Brésil dans le cadre de la coopération sud-sud. Il a accordé un entretien à notre journal.

 Selon le directeur du cabinet Sésame Adama N. Diarra, Agrishow est la plus grande foire du Brésil qui, à son tour, est une puissance incontournable dans le secteur agricole. Tous les ans, le Brésil, dit-il, organise cet événement, et l’année passée, le Mali y a appris part avec une délégation de 20 personnes. Cette année, l’activité est prévue pour le début mai et M. Diarra compte de nouveau amener des opérateurs maliens à cette rencontre.

Aux dires de M. Diarra, avec la situation géopolitique actuelle, “je ne vois pas les Maliens aller participer à la foire de Paris. Ce ne serait pas possible. Donc, nous notre objectif est de les orienter vers le Brésil qui présente beaucoup plus de potentiels et beaucoup plus d’opportunités pour le Mali. Autant que le Mali et le Brésil ont les mêmes climats”, assure le facilitateur pour avancer que : “Les Afro-descendants brésiliens sont très intéressés et sensibles à tout ce qui vient de l’Afrique et ils veulent retourner en Afrique. Ils veulent investir en Afrique ils veulent collaborer avec l’Afrique. C’est une occasion pour le Mali à ne pas rater”.

Une mission malienne à Agrishow via Sésame

Comme d’habitude, il y aura cette année une délégation malienne à Agrishow au Brésil. “Pour candidater, les termes de référence sont en rédaction et nous allons les diffuser. J’inviterai vraiment les opérateurs économiques maliens, les opérateurs agricoles, à s’inscrire pour participer à cette à cette mission  pour l’agrobusiness. Des Maliens ont participé à l’Agrishow, et ça a été un grand succès. Cette année, nous voulons mettre l’accent sur cet aspect et amener le maximum d’opérateur économique du Mali”, promet Adama N. Diarra.

A Diarra souligne qu’il est improbable que le Brésil que suive l’ordre occidental en se référant au régime actuel de Lula. “Lula a un programme spécial d’investissement sur l’Afrique. C’est avec Lula que le Brésil a ouvert plusieurs ambassades en Afrique. Avant ce n’était pas le cas”, dit-il. Et d’ajouter : “Le président Lula a un programme spécial de développement et d’investissement en Afrique. C’est la raison pour laquelle je suis en train de pousser pour que les investisseurs maliens et les opérateurs économiques maliens puissent s’orienter vers le Brésil. Y compris, tous les autres hommes d’affaires”, lance Adama Noumpouno.

Mali-Brésil pour le sucre

“Le plus grand projet que nous pilotons actuellement concerne la mise à disposition d’experts brésiliens pour l’évaluation agricole et industrielle des usines de sucre Sukala et NSukala. A cet effet, une première équipe d’experts brésiliens est arrivée au Mali. Nous les avons conduits sur le terrain. Ils ont effectué le travail sur les champs de canne à sucre et échanger avec l’administration des deux usines. Ils ont fait des prélèvements de sol également. La deuxième équipe qui doit travailler sur l’aspect industriel et attendu dans les dix jours”, fait savoir le promoteur du cabinet Sésame.

Il explique que le Brésil est le premier producteur de sucre au monde. “Au Brésil nous avons enregistré 450 usines et champ de production de sucre. Ce n’est pas que le sucre, tous les secteurs et activités de développement sont concernés. Le Brésil est  en matière d’agriculture une des puissances agricoles au monde”, insiste-t-il.

D’autres opportunités entre les deux pays

“90 % de la production de soja du Brésil est consommé en Chine et le Brésil cherche à produire du soja et du maïs jaune ailleurs. En plus du soja du maïs jaune, le Brésil importe 40 % de sa production en manioc et aujourd’hui le Brésil cherche à produire du manioc aussi ailleurs. Je pense que nous avons suffisamment de terre ici au Mali à l’Office du Niger et autres. Tous ces espaces sont des espaces économiques pour augmenter la production agricole au Mali et je pense que le Brésil est tout à fait indiqué pour cela”, souligne M. Diarra.

Parmi ces opportunités, dans le cadre de l’élevage, M. Diarra, rappelle que le Brésil a des relations avec d’autres pays en Afrique dans lesquels il introduit les races bovines et les éleveurs les reproduisant ou les croisent avec les races locales. Il évoque aussi la question de l’aliment bétail.

“Nous avons rencontré une unité qui produit de l’herbe en aliment bétail sans produits chimique.  Ils produisent l’herbe sous forme de botte. Il suffit de les mettre dans des barques, d’y ajouter de l’eau et les animaux ont de quoi manger. Ils peuvent produire aussi de manière à rendre ces bottes plus dures et vous avez du charbon. Les producteur de cette unité est intéressé à investir au Mali dans ce domaine”, révèle-t-il.

Parlant de son cabinet, M. Diarra confie qu’il organise également à l’attention des hommes d’affaires maliens des missions économiques et commerciales vers l’Inde, la Thaïlande, la Turquie, l’Afrique du Sud. Adama Noumpouno compte miser sur la Russie dans les jours à venir pour une grande foire entre les deux pays.

Koureichy Cissé

 

Mali Tribune

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