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Bras de fer entre les transporteurs et leur ministre : Des négociations en cours

Ils menaçaient de paralyser Bamako avec une grève projetée, suite à la signature d’un préavis signé par les principaux syndicats activistes du milieu et une trentaine d’entreprises de transports. Finalement, ce mot d’ordre n’a pas été suivi, y compris par des signataires du préavis. Raison invoquée : le gouvernement avait déjà réagi positivement en appelant à la négociation.

La grève était prévue pour le mardi 14 avril 2015. Mais dès la veille, les transporteurs ne parlaient plus le même langage. Certains pensaient qu’une grève était prématurée et il fallait privilégier les négociations, alors que d’autres – l’aile dure- voulaient procéder à une démonstration de force pour se faire entendre.

Cependant, le Gouvernement, comme à son habitude en cas de dépôt de préavis de grève, avait déjà mis en place l’incontournable commission pour se pencher sur les revendications formulées. Et déjà, une bonne partie des transporteurs qui subissent aussi la crise et n’entendent pas se priver d’une journée de travail, disons une journée de recettes, avaient pris la décision de ne pas participer au débrayage. Résultat : la grève s’est terminée en eau de boudin !

Pendant ce temps, le Ministre Mamadou Hachim Koumaré déroule tranquillement son programme de travail, faisant fi des cris et vociférations des frondeurs, surtout en ce qui concerne le Conseil malin des transports routiers où il compte organiser les élections avec un fichier électoral de seulement 166 inscrits sur plus de 900 transporteurs.

Un entêtement qui n’est une solution ni pour le futur président élu dans ces conditions puisqu’il sera dépourvu de légitimité ni pour les autorités publiques qui s’accommoderont très mal d’un Conseil des transports boudé par les trois quarts des acteurs du secteur professionnel.

Finalement, avec les problèmes rencontrés dans le cadre des élections de toutes les chambres consulaires du pays, il y a de quoi repenser l’orientation et le fonctionnement de ces chambres qui foisonnent et n’apportent que division et animosités au niveau du secteur privé.

D’ailleurs, pour commencer la réflexion une question importante : les transporteurs sont au niveau de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), au Conseil malien des transports routiers (CMTR) et au Conseil malien des chargeurs (CMC). Dans les trois chambres à la fois et pourquoi ? Quel impact sur leurs activités professionnelles ? Voilà déjà un angle important de réflexion.

Cheick Mouhamed Diarra

 

source : La Sentinelle

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