Par les temps qui courent, on assiste à une recrudescence des cas de braquage et de vol. En dépit des efforts déployés par les forces de sécurité et la police, les malfrats ne baissent pas les bras. C’est ainsi qu’ils sévissent dans les zones périphériques de notre capitale.

De leur côté, les populations, plus que jamais solidaires, sont en état d’alerte permanente et ne font pas cadeau aux malfrats. Aboubacar, plus connu sous le sobriquet de Ablo, l’a appris à ses dépens le weekend dernier quand il fut pourchassé et rattrapé par la clameur publique. C’était aux environs de 20 heures qu’Ablo, un repris de justice, et son complice André, qu’il a connu à la maison d’arrêt de Bamako, sont allés à Sénou Médine, dans l’intention de braquer une boutique. Croyant que le boutiquier était profondément endormi, les deux malfrats s’introduisirent dans la boutique. Ablo passa derrière le comptoir tandis que son complice, un pistolet dans la main, surveillait le dormeur.

A cause d’un léger bruit, au moment où Ablo tentait de forcer le tiroir, le boutiquier se réveilla en sursaut. Bravant le pistolet de fabrication locale que tenait l’intrus, il bondit sur lui en criant : au voleur ! Le voleur se dégageât de l’étreinte en catastrophe avant de prendre ses jambes à son cou. Le boutiquier tenta alors d’enfermer Ablo dans la boutique mais ce dernier réussit à bloquer le battant de la porte à temps. Pour frayer son passage, il tira un coup de feu en l’air et se lança comme un bolide dehors.
Après une chaude course poursuite, Ablo fut rattrapé par la clameur publique et fut soumis à une sévère correction. Sérieusement amoché, Ablo dut sa vie à l’intervention de quelques aînés avant d’être conduit  au poste de police.
Pierre Fo’o Medjo

SOURCE: 22 Septembre