Du coup, avec les coopérations militaires des autres armées qui semblent chercher quelque chose au Mali que les Maliens eux-mêmes ignorent, notre armée ressuscitée nous informe de l’efficacité d’une telle opération qu’elle veut faire croire qu’elle assume, sans se convaincre au fond.
Manifestement, selon son communiqué de dernière minute, deux groupements d’hommes armés s’étaient réunis, et après recoupements d’informations, ils ont bombardé alors que l’énigme de Farabougou demeure avec ses mystères.
Si tous les villageois se réunissent pour protéger et aider des terroristes pour des opérations contre l’armée malienne, il est temps de se poser la question en fin de compte qui est terroriste et qui ne l’est pas. Parce que si les attaques menées par l’armée ou « les armées’’, puisque c’est de cela dont il s’agit ici, sont considérées par les populations comme des attaques contre elles-mêmes, alors il faut repenser tous les rapports qui lient populations et militaires.
Les blessés ont affirmé que c’était lors d’une cérémonie de mariage où les hommes et les femmes étaient obligés de se mettre en groupe, chacun de son côté, pour éviter d’être battus en cas d’irruption des terroristes qui condamnent les festivités coutumières dans le mariage.
Comment nos militaires parviendront-ils à sauver des populations qui sont victimes d’attaques et des pertes humaines, considérées comme dommages collatéraux ?
Si le libérateur est celui-là même qui est à craindre parce qu’il peut commettre des dégâts, il ferait mieux de se questionner pour ne pas se retrouver rejeté par l’histoire et les hommes pour qui, il s’est donné la mission de sauveur.
Touré Abdoul Karim
Source: Journal Le Démocrate- MALI