Après avoir tué deux paysans Minianka, il y a deux semaines, cinq chefs de village et des conseillers du chef de village, de Bougougouni Sud sont aux arrêts. Pour se venger de ces arrestations, les sept communes de Bougouni Sud interdisent l’accès des champs aux “paysans non autochtones” jusqu’à libération leurs leaders. Ce qui constitue un péril sur la campagne agricole, précisément sur la production cotonnière.
Etablis dans le village de Solacoroni, situé à 40 Km de la ville de Bougouni, précisément dans la Commune rurale de Yinindougou depuis plus d’une décennie, les paysans non autochtones de la localité, venus de Koutiala, ont fait l’objet d’attaques menées par des populations autochtones. c’était au tour du paiement d’une taxe foncière imposée par le maire de la Commune rurale de Yinindougou, Daouda Sory Koné, aux paysans non autochtones, qui serait à l’origine du drame qui a occasionné la mort de deux personnes, des blessés graves parmi les non autochtones, composés majoritairement de Minianka et aussi de Peuhls, mais aussi des pertes matérielles énormes. Cette taxe est fixée à plus de 15 000 F CFA par champ et par an. C’est devant le refus des paysans non autochtones de s’acquitter de cette taxe qui serait jugée illégale par la justice et les autorités administratives locales, des attaques auraient été lancées contre eux par des populations autochtones.
Après ces violences, ils sont 64 familles logées à Bougouni ville sur l’initiative des autorités administratives et communales sans assistance conséquente, nous indique une victime : « Nous sommes 64 familles ici à Bougouni mais nous ne bénéficions d’aucune assistance de la part de l’Etat. Et depuis l’éclatement de la crise, aucun ministre de la République n’a mis les pieds ici pour s’imprégner de la situation ». Lire la suite sur aumali.net
Abdrahamane Diamouténé