Bougouni ville, hier toute la journée, l’accès à la ville était difficile. Des jeunes avaient pris le contrôle de la ville. Ils avaient placé des barricades à l’entrée, tel un poste de contrôle, ils fouillaient tous les véhicules en provenance de Bamako.
Ces jeunes, qui de part cet acte ont défié l’autorité de l’Etat, sont à la solde des cadres de la convention de la majorité présidentielle (CMP).
Membres du RPM, l’ADEMA, le CDS, ils avaient reçu des consignes de la part de certains barons du régime précisément le président de la Commission Loi, Me Zoumana Ntji Doumabia et Blaise Sangaré (tous du CDS) d’empêcher l’accès de la ville au Chroniqueur Ras Bath qui prévoyait de tenir un meeting, dimanche, à Bougouni ville dans le but d’éclairer la lanterne de la population au sujet du contenu dangereux de la nouvelle constitution source de contestation aujourd’hui au Mali.
Ces jeunes, malgré la présence des gendarmes au poste, ont imposé la loi du plus fort émanant du haut sommet de l’Etat. Cela dénote que nous ne sommes pas dans un Etat sérieux. Et cela prouve à suffisance la faiblesse de l’Etat, source de nos malheurs. Un fait souligné depuis longtemps par le camp opposé au pouvoir qui alertait nos gouvernants à instaurer le principe de l’Etat fort ; Un Etat au service de la loi, des principes démocratique et non à la solde d’un camp ou du plus fort.
Le meeting autorisé dans un premier temps par le maire a été refusé quelques jours après sur instruction des membres de la Convention de la Majorité Présidentielle.
Ras Bath qui se dit homme de droit et légaliste, n’a pas fait de cette décision du refus un problème. Selon des informations, il a demandé aux organisateurs du meeting de garder leur calme et qu’il sera tout compte fait à Bougouni pour les remercier mais aussi saluer les autorités traditionnelles.
C’est ce qui vient d’être empêché par des jeunes instrumentalisés qui ont passé toute une journée à l’entrée de Bougouni.
Les instigateurs de cet acte, surtout Me Zoumana NTji Doumbia, président de la commission Loi, partisan de la majorité présidentielle et chef de file de la défense de OUI au projet, viennent de réconforter la position du “NON” car l’Etat n’a plus la capacité et la volonté de garantir les droits et libertés et de sécuriser les Maliens à Bougouni.
De l’autre côté, la petite dose de caresser pour éduquer envoyée avant hier lors du meeting de la plateforme par le Guide Ras Bath, dans un message audio et diffusé sur les ondes des radios locales à Bougouni, a produit l’effet escompté.
Le refus de laisser Ras Bath d’entrer et exprimer son opinion sur le Projet à Bougouni est une reconnaissance implicite de la pertinence et de la vérité des arguments de Ras Bath. C’est un aveu d’impuissance intellectuelle, de mensonge de la part du camp du OUI. Chose que les populations de Bougouni, dotées de la raison sauront désormais, surtout où se situe la vérité.
Boubacar Yalkoué
Le Pays