En marge de l’édition 2019 de la Journée paysanne tenue ce mardi, le président de l’Apcam, Bakary Togola, a profité de l’occasion pour faire libérer les cinq personnes détenues dans l’affaire de l’assassinat de trois paysans non-autochtones à Bougouni-Sud. La communauté Minianka visée par cette attaque s’indigne et interpelle le gouvernement sur la question.
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a procédé ce mardi 18 juin 2019 au lancement de la campagne agricoles 2019 sur fond de crise à Bougouni. Il s’agit de l’affaire qui oppose la population de Bougouni-Sud aux paysans non-autochtones, composée de Minianka, de Sénoufos et de peulhs, notamment l’affaire de taxe imposée par le maire de la Commune rurale de Yinindougou, Daouda Sory Koné, aux paysans non autochtones. Devant le refus des paysans non autochtones de s’acquitter de cette taxe jugée illégale par la justice et les autorités administratives locales, des attaques ont été lancées contre eux par des populations autochtones. Bilan : deux morts, des blessés graves et des pertes matérielles. Suite à cette attaque meurtrière, la gendarmerie avait interpellé 3 chefs de village, un griot, un conseiller de chef de village, il y a environ un mois. Depuis leur arrestation, les menaces fusaient partout pour leur libération. Dans un premier temps, les sept communes de Bougouni-Sud ont pris une décision d’interdire l’accès des champs à tous les paysans non-autochtones jusqu’à la libération des détenus. La justice n’ayant pas céder à leur menace. C’est à la faveur de la journée du paysan du mardi dernier que le président de l’Apecam par velléité s’est approprié ce dossier. Hier à la surprise générale des parents des victimes, ces prisonniers ont été libérés et dont les photos circulent sur les réseaux sociaux avec le nommé Bakary Togola. Le parent d’une victime interrogée sur la libération des chefs de villages impliqués dans les tueries, s’indigne : “Nous avons été surpris de voir, les personnes détenus dans l’affaire de meurtre de nos parents en liberté et cela par le biais de Bakary Togola, natif du cercle de Bougouni, sans qu’on ne soit consulté. Nous allons voir avec les parents et des autorités les dispositions à prendre pour que justice soit rendue”. Lire la suite sur l’indicateur du renouveau…
- A.Diamouténé