L’ancien ministre malien de la Défense Soumeylou Boubeye Maïga répond sur 22 pages au vérificateur général (qui dirige une structure de vérification des comptes publics au Mali). Ce dernier, dans un rapport provisoire, a pointé de possibles irrégularités dans des marchés publics, notamment lors de l’achat d’équipements militaires.
L’ancien ministre malien de la Défense, Soumeylou Boubeye Maïga, récuse d’abord la décision du vérificateur général d’enquêter sur l’achat d’équipement militaire : « le vérificateur n’a pas la compétence au regard de nos lois, pour accomplir la mission qu’il a exécutée et qui lui a été demandée. Beaucoup de gens veulent se comporter en chevalier blanc et justicier. »
Et pour ne pas évoquer publiquement des affaires de sécurité nationale, Soumeylou Boubeye Maïga, ministre au moment des faits, invoque dans son mémorandum de vingt-deux pages, le secret- défense : « A ce jour, je ne connais pas un gouvernement ou un Etat qui étalerait sur la place publique des affaires concernant son outil militaire. »
« Secret-défense », le terme est lâché. D’après nos informations, des armes auraient été achetées. Faut-il donner publiquement de détails, donc indirectement informer les ennemis potentiels ? L’ancien ministre malien répond “non”. Ensuite, pour sa défense, Soumeylou Boubeye Maïga écrit noir sur blanc qu’à chaque étape des achats, le chef suprême des armées a été tenu informé.
source : rfi