Les Maliens s’attendaient à un changement radical dans la constitution du nouveau gouvernement. Mais ils ont eu droit à un changement à minima.
32 ministres, contre 34 dans le précédent gouvernement, 8 entrants et 11 femmes…
A la publication, dimanche soir, de la liste du nouveau gouvernement, nombreux sont les Maliens qui ont quitté leur poste téléviseur en pestant.
Pour l’écrasante majorité de nos concitoyens, il n’y a pas eu de changement. Du moins, le changement radical, espéré par tous au sein de la nouvelle équipe gouvernementale.
A part huit entrants et le nombre de femmes porté à 11, contre cinq dans le précédent gouvernement, tout le reste n’est qu’un jeu de chaise musicale entre les anciens ministres.
Précédemment, ministre de la Défense et des Anciens combattants, Mr Tiénan Coulibaly prend les rênes de la justice. Il cède son fauteuil au Pr Tiémoko Sangaré, ex-ministre des Mines et du Pétrole. Un département dirigé, désormais, par Mme Lelenta Hawa Baba Bâ.
Ministre du Développement Local dans l’ancien gouvernement, Soumana Mory Coulibaly est bombardé ministre des transports.
Autre jeu de chaise musicale au sein du gouvernement Boubeye II : Mr Moulaye Ahmed Boubacar, qui quitte le département des Transports pour celui du Développement industriel et de la Promotion des Investissements.
Certes, le changement radical, souhaité au sein de l’équipe gouvernementale par nombre de nos concitoyens n’a, peut-être, pas eu lieu. Cependant, il faut saluer pour la première fois, au Mali, la nomination d’une femme à la tête de la diplomatie malienne.
Mme Kamissa Camara, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est issue des ONG. Elle était, jusqu’à sa nomination, conseillère diplomatique d’IBK.
S’y ajoutent deux autres dames et non des moindres. La première, Dr Diakité Aïssata Traoré remplace Mme Traoré Oumou Touré à la tête du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille ; tandis que la seconde, Mme Safia Boly, elle, hérite du ministère de la Reforme de l’Administration et de la Transparence de la Vie Publique. Tout un programme.
Premier défi à relever par ce nouveau gouvernement : la préparation des futures élections législatives, prévues pour le 28 octobre prochain.
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé