Il est un fait indéniable, celui que le Monde se trouve soulagé après la mise à la porte, le 10 septembre 2019, du Conseiller à la Sécurité Nationale américaine, le va-t’en guerre John Bolton par le Président Trump.
Le départ, la queue entre ses pattes, du sieur Bolton, faucon et fervent partisan des guerres préventives depuis les années Bush père et fils, a affolé les terro-polisariens et a provoqué une syncope chez ses protecteurs algériens dont il défendait, bec et ongles, les intérêts avec les groupes pétroliers.
C’est pourquoi, ce faucon déplumé a usé de tout le poids de Washington au Conseil de Sécurité de l’ONU pour prolonger le mandat de la MINURSO à six mois seulement, au lieu de la période d’un an qui était d’usage auparavant.
Par ailleurs, il est notoirement connu dans toutes les chancelleries de Washington pour être un belliciste et, surtout, pour avoir des opinions qui ne sont pas favorables au Maroc. Mais la manœuvre n’a pas servi à grand-chose.
Le dossier du Sahara marocain est toujours au point mort, même après les deux réunions à Genève entre les quatre protagonistes du conflit régional sur le Sahara : Maroc, Algérie, Mauritanie et polisario.
Sur le plan interne, la situation est encore plus grave pour les chefs du polisario, Brahim Ghali en tête, avec une situation quasi insurrectionnelle dans les camps de Tindouf où les protestations sont quotidiennes.
Il est acquis que Bolton ne soutenait aucunement l’option marocaine d’autonomie élargie pour les provinces du Sud marocain tout comme son ancien maître et mentor James Baker, qui avait toujours eu un faible pour l’Algérie depuis qu’il avait présidé aux destinées du lobby gazier et pétrolier texan, aux fortes accointances avec la Sonatrach algérienne, Bolton était sensible à la centralité géographique de l’Algérie et, surtout, à son régime soumis à la férule de l’armée.
D’autant plus, fait paradoxal, que les partisans du polisario à Washington étaient surtout composés de conservateurs, pour la plupart liés à des think tanks tels que la « Defense Forum Foundation » de l’activiste proche de l’Algérie, Suzanne Sholte, « l’American Conservative Union » et « l’American Enterprise Institute », dont Bolton était membre actif, mais aussi les poids lourds « néo-cons » Richard Perle, Jeane Kirkpatrick et Newt Gingrich. « Ceux qui connaissent Bolton disent qu’il est fortement en faveur d’un référendum pour les Sahraouis, après avoir visité les camps de réfugiés », disaient de lui ses fervents supporters.
Il est donc clair qu’avec le limogeage de Bolton, une page se tourne, celle des roulements de tambour de la guerre et que c’est une très belle surprise qui arrive au Maroc des États-Unis, plus précisément de Washington et, encore plus, de la Maison Blanche.
Le Maroc, Institutions et peuple, se réjouissent, aujourd’hui, de sa mise au placard par le Président Trump ; un individu des plus hostiles sur le dossier du Sahara marocain. Le Monde également se réjouira de sa mise à la porte par le Président américain pour la préservation de la paix mondiale car Bolton était effectivement un faiseur de guerres pour défendre son lobby et se faire des tunes.
Il est certain que, désormais, Bolton n’a plus la moindre compétence internationale, aussi minime soit-elle, pour continuer de taquiner le Maroc sur les supposées violations commises à l’encontre du peuple sahraoui marocain sans se couvrir de ridicule.
Ne dit-on pas que charité bien ordonnée commence par soi-même. Ce dicton s’applique parfaitement au sieur Bolton qui, aujourd’hui, est rattrapé par ses propres contradictions et doit désormais tourner sept fois sa langue avant de s’en prendre à nouveau au Maroc. Dit autrement, c’est l’hôpital qui se moque de la charité.
Bye, bye Bolton ! Personne ne vous regrettera, soyez en sûr, et bon débarras ! N’oubliez surtout pas de vous tondre cette affreuse moustache, vous ressemblez étrangement à l’homme des cavernes !
Farid Mnebhi.