Alors que se tient ce lundi un sommet extraordinaire de la la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) à Yaoundé contre Boko Haram, la secte islamiste a publié un communiqué en arabe et en anglais dans lequel il demande aux autorités tchadiennes de cesser leur intervention sur le sol nigérian.
La secte islamiste menace de déclencher une guerre civile et militaire contre le Tchad engagé sur le front des combats à la frontière nord du Cameroun avec le Nigeria et sur le sol nig2rian également. L’intervention tchadienne a marqué un tournant dans la lutte contre le groupe terroriste actif au Nigeria depuis plusieurs années.
« Nous sommes prêts à orienter nos combattants du Niger vers les terres du Tchad même si cela nous coûte tant. Le peuple tchadien musulman sait que nous n’allons pas les cibler car ils ne sont pas dupés par le gouvernement tchadien qui veut faire peur. Notre ennemi est l’armée tchadienne qui est intervenue dans nos terres. Nous savons que l’armée tchadienne est habituée à la guerre par procuration. » (extrait du communiqué ).
La secte islamiste affirme en outre n’avoir jamais attaqué le sol tchadien pourtant ce week-end une attaque de Boko Haram sur les rives du Lac Tchad, la première dans le pays, aurait fait une dizaine de morts.
« Boko Haram n’a combattu à aucun moment contre les forces tchadiennes sur les terres du Tchad, mais ce sont les forces tchadiennes qui sont intervenues dans nos terres, et si nous étions un de ces Etats régit par des lois, le monde entier aurait condamné l’intervention évidente du Tchad dans notre pays, que nous excluons. Le Tchad a réuni une coalition et a appelé à nous combattre pour aucune raison, parce que nous avons soulevé le slogan de l’Islam. » affirme la secte.
Le groupe extrémiste s’en prend également au Niger qui a voté l’envoi de troupes pour renforcer l’intervention militaire camerounaise et tchadienne. Ce communiqué du commandement de Boko Haram intervient le jour d’un sommet extraordinaire présenté comme décisif dans la lutte contre la secte islamiste. Les pays membres de la CEEAC devraient décider l’envoi d’une force régionale de 8.500 hommes et définir une stratégie commune avec le Nigeria pour éradiquer le groupe islamiste nigérian qui terrorise les populations. De son côté le Tchad, qui préside la CEEAC, semble déterminer à confirmer son statut de puissance militaire sous-régionale avec le soutien notamment de la France; toutefois N’Djamena devrait à n’en pas douter prendre au pied de la lettre cet avertissement de la secte islamiste nigériane qui multiplie les attaques sur tous les fronts depuis plusieurs semaines.
La rédaction
Source: afriqueinside.com
