Les autorités camerounaises accordent une aide alimentaire à plus de 140.000 ménages déplacés par les violences de la secte islamiste nigériane Boko Haram, dans l’Extrême-Nord du Cameroun.

Lundi à Maroua, principale ville de l’Extrême-Nord du Cameroun, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural Essimi Menye, à la tête d’une délégation gouvernementale, a remis plusieurs tonnes de produits vivriers et de denrées de première nécessité aux préfets du Mayo-Sava, du Mayo-Tsanaga et du Logone- et-Chari, trois départements camerounais frontaliers du Nigeria identifiés comme les principales cibles des attaques de Boko Haram.

Depuis la dernière attaque massive de Boko Haram le 16 février près de Waza, ces trois localités connaissent un calme relatif, mais de temps en temps troublé par de petites incursions sporadiques de la secte islamiste.

Si de nombreux Nigérians ont fui leur pays, les atrocités de Boko Haram ont aussi provoqué des déplacements des populations camerounaises citées.

Un officiel camerounais a affirmé à Xinhua qu’aucun recensement n’a cependant jamais été effectué sur les populations victimes des actes de Boko Haram, se déclarant intriguée par les chiffres avancés lors de la cérémonie de remise de l’aide alimentaire gouvernementale à Maroua.

“Personne ne peut te dire que voici un déplacé. Sur quelle base ils donnent ces statistiques ? Qu’ils nous montrent là où ils ont recasé les gens et les mesures qu’ils ont prises en attendant le don du chef de l’Etat. Je prends le cas de la localité de Goulfé par exemple qui figure sur la liste, alors qu’elle n’a jamais été attaquée, en dehors des trafics d’armes qui se font là-bas”, a indiqué cet officiel. F