Des voyageurs en partance pour Tombouctou sont bloqués à Bambaramaoudé, depuis plus d’une semaine, par des hommes armés qui menacent de brûler tout véhicule qui tente de forcer. Les passagers bloqués appellent les autorités à agir vite. C’est du moins ce que rapportent nos confrères de Studio Tamani de Bamako.
En effet, selon nos confrères de Studio Tamani, depuis plus d’une semaine, des hommes armés bloquent la route reliant Mopti à Tombouctou au niveau de Bambaramaoudé. Une situation qui impacte fortement les passagers.
A la gare de Tombouctou, sise à Sévaré, dans la région de Mopti, rapportent-ils, la désolation se lit sur le visage des passagers. Ils sont à l’attente d’un véhicule depuis près de 7 jours.
« Que nos autorités administratives et militaires prennent des dispositions nécessaires pour la libération de nos voies pour que nous puissions rentrer chez nous », dit un jeune passager. « Je n’ai pas aimé de rester. Nous sommes venus pour une semaine et ça s’est prolongé parce qu’il n’y a pas de sécurité pour aller à Tombouctou », se lamente une jeune fille à l’attente.
Une autre poursuit : « Je ne sais plus quoi faire. On demande aux autorités de trouver une solution au plus vite ».
Rien ne rentre donc à Tombouctou par la route. Les camions et certains véhicules de transports sont bloqués à Bambaramaoudé. Et pourtant, selon des transporteurs interrogés, la voie reliant Mopti à Tombouctou en passant par Bambaramaoudé, est « le seul chemin praticable pendant l’hivernage ».
« Nos véhicules sont partis jusqu’à Bambaramaoudé. Ils sont restés là-bas pendant des jours. Ils n’ont pas pu passer. Ils disent que si on force, ils vont brûler nos véhicules. Donc, on est stoppé là-bas. Ainsi, aucun camion ou marchandises, rien ne rentre. C’est bloqué, il faut que l’État nous aide pour libérer cette route », explique Idrissa Maïga, chef d’escale de la gare de Tombouctou à Sévaré.
En attendant la levée de ce blocus des groupes armés, certains passagers dorment à la gare. Ils espèrent avoir la priorité dès la reprise des activités. D’autres ont préféré chercher des billets pour voyager par bateau.
Source : l’Indicateur du Renouveau