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Blaise, le têtu !

Selon une lettre confidentielle, le président français François Hollande a demandé à Blaise Compaoré de ne pas changer la Constitution, qu’il va lui chercher un poste international. Compaoré a refusé. Lors de sa visite au Mali, en plus de la communauté burkinabé vivant au Mali, un célèbre marabout lui a dit de ne même pas tenter de changer la Constitution de son pays. Au risque d’un bain de sang.

Blaise Compaore president burkina fasso

Lui-même a reconnu après sa démission qu’il a évité un bain de sang à son peuple. Il sait de quoi il parlait, mais il n’ignorait qu’un homme fort n’est rien devant un peuple déterminé. Et pourtant, Blaise a envoyé sa femme à Korogho en Côté d’Ivoire, 48 heures avant sa chute. Il savait qu’il ne pouvait plus rester au pouvoir. Mais il faisait le têtu.

48 ans de transition

Les jeunes Burkinabé, qui sont descendu dans les rues de Ouaga, le jeudi 30 octobre 2014, ont presque la trentaine. Certains d’entre eux n’ont qu’ont connu qu’un seul président. Leur révolte est logique parce qu’ils n’ont pas connu les moments de terreur du régime Compaoré. Certains marcheurs de la semaine passée ont fait savoir que le Burkina est en transition, il y a 48 ans. Car le même scénario s’est produit en 1963. Depuis cette année, il n’y a que les militaires qui se succèdent à la tête de leur pays. Celui qui vient pour la transition, se maintient au pouvoir, jusqu’à un autre coup d’Etat. C’est pourquoi, cette année, les manifestants disent que trop c’est trop. Aucun militaire ne dirigera la transition cette fois-ci. Ça sera un civil.

Soumeylou écouté

La commission parlementaire, mise en place suite aux incidents du 17 au 21 mai 2014 à Kidal, continue ses auditions. C’est ainsi qu’elle a écouté la semaine passée l’ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga. Après lui, le tour revient aux membres du gouvernement surtout les ministres qui étaient avec Moussa Joseph Mara à Kidal. Y compris le Premier ministre lui-même. Le directeur général de la sécurité d’Etat, le tout nouveau général Moussa Diawara, doit aussi passer devant la commission, pour s’expliquer. Sur son cas, il y avait des petites nuances, mais finalement, il sera écouté par les députés à l’Assemblée nationale. C’est après que la commission va faire et déposer son rapport.

 

 

Cité morte

Animée de 7 heures à 11 heurs, la cité administrative illustre le vrai visage du gouvernement malien. Ce sont des chauffeurs en masse au bas des étages, qui passent toute la journée à prendre du thé. Souvent il y a certains visiteurs qui les accompagnent. Mais, à partir de 11 heures, il n’y a plus de monde, tout le monde rentre. Ces derniers temps, le président de la République est constamment en déplacement. Occasion pour certains ministres de rester à la maison. À la primature, le Premier ministre sans agenda ne fait que tenir des audiences interminables avec Monsieur tout le monde. Alors que dans les bureaux de la primature,  ce sont des causeries interminables. Certains ne savent même pas quoi faire. Selon certains gardiens, à part le mardi, jour de conseil de cabinet, les autres jours, la cité est morte. Surtout en cette période de contrôle physique, le travail est plus que perturbé.

 

«Fily, la généreuse»

Depuis la mission du FMI, pour ne pas dire avant, les radars sont braqués sur la ministre de l’Economie et des Finances, Bouaré Fily Sissoko. Selon une source proche du chef de l’Etat, IBK aurait demandé à des proches de la sauver, parce qu’elle est «généreuse». On ne sait pas pourquoi le président de la République tient de tels propos. Dès que le président a dit cela, certains ont essayé de travailler auprès des journalistes et autres communicateurs pour aider «Fily, la généreuse». Un staff a même été installé pour ce faire, comme l’a souhaité le président de la République. Au même moment, le vérificateur sort son rapport pour la salir davantage. Ceux qui se battent pour la sauver doivent bien ouvrir les yeux et lire entre les lignes du rapport du vérificateur général. En ce moment, ils verront s’ils peuvent sauver «Fily, la généreuse».

Les  mois de mars et octobre

Selon une analyse d’un citoyen africain, est-ce Dieu ou coïncidence ? Blaise est venu au pouvoir un jeudi 15 octobre 1987 sur coup d’Etat. Blaise quitte le pouvoir un jeudi 30 octobre 2014 sur coup du peuple. Question : jeudi et octobre, quels nuages pour Blaise et le Burkina ? Au Mali, le Colonel Amadou Toumani Touré met fin à la dictature de Moussa Traoré un mardi 26 mars 1991. Le jeudi 22 mars 2012, le CNDERE met fin au règne du président ATT, coup d’Etat. 17 mars 2014, l’Armée malienne connaît des difficultés à Kidal, après quelques heures de gloire. Question : mars est-il une sorte de poisse ou un nuage spécial pour le Mali ? En tout cas, le Mali et le mois de mars, c’est une longue histoire au-delà même de la révolution de mars 1991.

Les éternels présidents

Ils sont au pouvoir en Afrique, Asie, Moyen-Orient et Europe depuis de 20 ans. La palme d’Or revient au président de la Guinée Equatoriale, Théodoro Obiang  N’Guema, 34 ans. Il est suivi de José Edouardo Santos d’Angola, 34 ans. Robert Mugabe Zimbwe, 33 ans ; Paul Biya –Cameroun- 31 ans ; Youweri Museveni  (Ouganda) 27 ans, Blaise Compaoré (Burkina Faso), 27 ans ; Oumar El Béchir Soudan, 24 ans ; Idriss Deby Itno (Tchad) 23 ans. Islam Karimov (Ouzbékistan), 23 ans ; Noursoultan  Nazarbaeïv –Kazakhstan- 23 ans. Issayas Afewerki (Erythrée) 20 ans ; Yaya Jammeh (Gambie), 19 ans ; Emomali Rahmon  -Tadjikistan-   19 ans ; Alexandre Loukachenko (Biélorussie) 19 ans. Dénis Sassou Nguesso  (Congo), 16 ans ; Ismail Omar Guelleh (Djibouti),  14 ans ; Abdelaziz Bouteflika (Algérie), 14 ans ; Paul Kagamé –Rwanda- 13 ans ;  Bachar Al-Assad (Syrie), 13 ans. Ils sont au total 19 présidents dont 14 sont Africains.

Dra primé

À la faveur de la nuit du mérite, organisée le samedi 1er novembre 2014 par  le CNJ-Mali, il y a eu des remises de distinctions à certains anciens leaders qui ont servi le Conseil national de la jeunesse du Mali avec loyauté. C’est ainsi que Dramane Diarra dit Dra s’est vu attribuer un  « Niangara ». Comme un leader ayant rendu service au CNJ. Cette soirée de récompense du mérite a été présidée par le Premier ministre Moussa Joseph Mara, en présence du parrain de la soirée Mamadou Sinsy Coulibaly, patron du Groupe Klédu.  Après avoir reçu son prix, Dramane Diarra s’est approché de Moussa Joseph Mara. Ce dernier lui a dit ceci : «C’est ton prix Nobel de la paix». Quel cynisme ! Quelqu’un qui était proche de la scène, nous a rapporté la réplique de Dra : «Vous rendrez des  comptes». Le but de Dramane Diarra, après avoir reçu son trophée, était de saluer les membres du présidium, histoire de leur présenter son trophée. Feu Siriman Traoré, Baba Arby et Dramane Diarra ont été primés en tant qu’anciens du CNJ. Au cours de la même soirée, le CNJ a donné le prix spécial de la jeunesse au président IBK. Ce prix a été remis au Premier ministre afin qu’il le transmette au président IBK. Plusieurs entreprises et associations de la jeunesse ont également été distinguées.

 

 

 

Licenciement abusif : mais que fait Total ?                                 

La multinationale française est coutumière du fait. Elle licencie son personnel à tour de bras et sans raisons apparentes. Après un premier cas d’une de ses stations d’essence à Bamako, où la direction a licencié plusieurs personnes, elle vient de remettre ça. Cette fois, c’est sa station basée à Badalabougou dont elle vient de se débarrasser de tout le personnel. Motif : il n’y aurait eu un trou béant dans la caisse. Du fait du gérant, bien sûr. Mais il a fallu que la direction de Total licence tout le personnel pour cela. Les autres agents, notamment les pompistes, paient  les fautes de leur gérant. Est-ce normal ? À la direction de Total, on s’en moque. Encore qu’on affirme ici disposer de très bons avocats et de ressources financières conséquentes pour faire face à tout procès en justice. C’est peut-être ce qui explique le fait que les agents licenciés par Total peinent toujours à rentrer dans leurs droits. Des dizaines de millions de nos francs. Pendant que les inspecteurs des stations Total, les bourreaux des agents maliens, des Maliens eux-mêmes, se la coulent douce dans des villas rutilantes.

SOURCE: Le Reporter  du   5 nov 2014.
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