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Bintou Founé dans la tourmente !

Le chérif de Nioro, lors de son sermon de vendredi, a demandé le limogeage pur et simple de la ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. Cette sortie fait suite à l’avant-projet de loi sur le genre comprenant l’âge du mariage et l’héritage de la jeune fille soumis par le ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille au Haut Conseil islamique le 10 décembre lors d’un atelier de plaidoyer pour l’adoption d’un projet de texte sur les violences basées sur le genre. Cette mise à prix de la tête de Bintou Founé suscite une fois de plus le débat de la pesanteur religieuse sur les décisions d’État. Votre Facebookan du jour !

 

Fidèle Castro : Le limogeage du ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille est de nouveau d’actualité parmi les exigences du Cherif de Nioro du Sahel. Le chérif de Nioro réitère une fois de plus cette demande auprès des autorités de transition. Le chérif Bouyé, un homme qui parle sans menace ni murmure et sans complexe. La transition doit tirer les leçons de ce fameux texte qui a coûté cher à ATT et au Tigre.

Makan Mcl : Mais paraît-il qu’elle a retiré le projet et présenté ses excuses à tout le peuple malien. Elle est même allée rencontrer le Haut Conseil islamique.
Franck Boyo : C’est la preuve que le Mali est malheureusement pris en otage par des pseudo-imams. Ces derniers ne professent que le côté dogme en cachant le côté miel de l’islam aux fidèles, dont l’état d’analphabétisme les arrange. Sinon qu’en Côte d’Ivoire, toutes ces questions liées à la famille et au genre sont réglées depuis longtemps. Nous en sommes au point où il est permis que le nom de la mère figure sur l’acte de naissance de l’enfant à côté de celui du père. Chers intellectuels maliens, faites comprendre aux uns et aux autres que le Mali évolue dans un ensemble. Qu’il doit évoluer au même rythme que les autres afin d’arrêter d’être une épreuve pour ses voisins. C’est vraiment dommage qu’un si grand pays soit conduit au gouffre par des pseudo-imams qui cachent le côté miel de l’islam et qui profitent de l’état d’analphabétisme des populations. Dieu a prescrit dans le Coran qu’il n’a pas fait descendre ce Livre pour que ses serviteurs soient malheureux. Il a aussi prescrit que parmi ses serviteurs, seuls les savants craignent leur Seigneur. Les hommes et les femmes sont dans le même sac dans ces deux cas qui indiquent que les femmes et les hommes doivent aller au même rythme vers l’excellence et le savoir. Chers intellectuels maliens, dites à ces imams ( ? ) que Dieu n’a prescrit nulle part que les hommes et les femmes ne doivent pas avoir les mêmes droits juridiques. Dites-leur qu’ils mentent, qu’ils racontent ce que Dieu n’a pas dit en faisant croire que la femme est un être inférieur.

Abdoulaye Diaby : L’âge du mariage et l’héritage pour la fille, ces deux sujets doivent quand même être réétudiés, ces marabouts pédophiles qui marient des filles de 12 à 13 ans commettent un crime contre l’humanité. Comment une fille de 13 ans peut bien éduquer ses enfants ?

Maliki Amadou Sangho : Nous avons une transition très incertaine, les autorités ouvrent le front de la grogne sociale. De la politique, en passant par les luttes syndicales et maintenant, elles veulent mettre les religieux dans la danse.

Fousseynou Kone : Au lieu se débarrasser des ministres, il doit demander à Dicko de rendre compte des actions précédentes menées sur le même sujet dans le passé. Les religieux sont représentés au CNT et Kaou NDJIM lutte pour les idéaux de Dicko.

Diarra Fousseyni : Au nom de Dieu certains Maliens sont des sauvages. Les politiciens ont soif d’argent, ils veulent nous imposer ce projet de loi. Les religieux sont mille fois mieux que ces politiciens.
Mohamed Traore : Cette femme ministre doit quitter le gouvernement le plus tôt que possible. C’est la face du Satan, elle doit également être jugée pour crime contre l’humanité.

Bakary Sounkara : Le service dont il est question existe fort longtemps, mais tout simplement ses missions ont été élargies. Au Mali le vrai problème est que l’on ne cherche pas à comprendre de quoi il s’agit réellement, mais on se met à critiquer.

Traore Lamine : Au même moment vous demandez à d’autres chefs religieux de quitter la scène politique. En même temps vous applaudissez d’autres chefs religieux de s’immiscer dans la politique. Soyez cohérents un peu !

Diarra Fousseyni : Les politiciens malhonnêtes ont accepté tout à cause de l’argent des Occidentaux au lieu de sécuriser le pays. Ils parlent de ce sale projet de loi. Que Dieu maudisse ces politiciens !

Simon-pierre Yebeize : Pourquoi ? Que l’État prenne sa responsabilité. Ce ne sont pas les religieux qui vont gérer ce pays, ils n’interviennent pas là où ils doivent intervenir. Pour le cas du Mali, l’extrémisme violent et des idéologies terroristes ont divisé le Mali. Voilà un terrain où nous les voulons.

Ahmed Riale : Je pense que le pouvoir au Mali, c’est une haute autorité de pouvoir souverain. Ce n’est pas un pouvoir du marché de Bamako dèh. Ce n’est pas qu’on te respecte que tu as le droit de tout dire dans les affaires de l’État. Méfiez-vous du pouvoir. Ce n’est pas une salle de conférence de débat.

Source : INFO-MATIN

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