Après les scandales de l’achat de l’avion présidentiel et l’achat d’équipements militaires qui avaient fait couler beaucoup d’encre et de salive, le palais de Koulouba résonne (à nouveau) sous les bruits d’un scandale d’achat de vêtements, chaussures et de cravates.
Comme dans les précédentes affaires qui avaient amené les partenaires financiers (FMI, Banque mondiale) à prendre des sanctions contre le Mali, il s’agit là encore d’une histoire de gros sous impliquant une députée membre de la majorité présidentielle.
Selon des informations, l’élue a obtenu ce marché d’un montant estimé à plus de 400 millions de francs CFA. Un pactole qui aurait pu servir à d’autres priorités de l’heure : équipements des forces de sécurité ou encore de nos structures sanitaires.
Mais le régime en place, passé maître dans l’art de la dilapidation des ressources publiques, ne se sent guère concerné par la souffrance des Maliens. L’argent public est ainsi dilapidé dans des dépenses de prestige et pour le confort d’un président coupé des réalités du pays. Par ailleurs, les biens de l’Etat, notamment des véhicules du parc automobiles de la présidence de la République seraient aujourd’hui distribués à tour de bras à des gens.
Dans une République bananière, l’on ne fait jamais le distinguo entre sa poche et la caisse de l’Etat ! Tout comme entre le bien public et celui privé. Ainsi au Mali, on s’aperçoit aujourd’hui que les ressources publiques et les biens de l’Etat profitent à un clan et à des affidés qui gravitent autour du pouvoir. Pendant ce temps, les populations peinent à s’offrir un seul repas quotidien. Quel désastre !
Klezié
L’Aube