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Billet de Roche : Election équilibriste dans une démocratie fiévreuse

Rassurez-vous, je me comptabilise parmi ceux qui optent pour la tenue des élections. Cependant, quelques inquiétudes me triturent les méninges à telle enseigne que je délire dans mes élucubrations. Oui ! Mes amis, Il y a anguille pas sous moi, mais sous le Mali. Depuis l’annonce des échéances de l’élection présidentielle, notre pays traverse un séisme volcanique digne d’un tremblement de pensées et d’idées d’une amplitude de 8,2 sur une échelle inconnue. On a l’habitude de dire qu’à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Notre illogisme établit le fait suivant : à situation exceptionnelle, proliférations exceptionnelles.

 

 

 

Cela suffit-il pour déclarer de façon péremptoire que l’élection ne peut se faire en Juillet ? Tout se passe comme si l’on s’accorde à croire que ladite élection s’adonne à un jeu d’équilibrisme déroutant portant et sur le choix des candidats et sur la radiation de certains ou encore sur la création d’entité politique nouvelle. Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi l’élection présidentielle joue- t- elle à saute – mouton et à la maraine. Election impossible sans Kidal ? Quelles stratégies pour inclure les déplacés de la guerre ? Leur nombre ne dépasse-t-il pas la totalité de la population de Kidal ? Il ne faudrait surtout pas que la moyenne dépasse le total.

 

 

Réponds- moi, démocratie, à moins d’écoper d’une demande de complications. Le violon n’aurait-il plus de manche ? La situation que traverse notre pays  nous autorise-t-elle à créer tous azimuts des Partis Politiques ? Sachant que pour un seul pays, il ne saurait y exister une centaine de projets de société, comment donc expliquer cette prolifération des partis politiques ? Faut-il comprendre que la situation exceptionnelle ne nous a pas permis de nous fédérer autour des idéaux communs, ou bien voudrait-on troquer le projet de société contre des projets de famille ? Une seule guerre a divisé le pays, alors pourquoi une seule entente politique ne réunirait-elle pas tout le pays ? Certes, la démocratie exige le pluralisme politique qui ne signifie point  pluralisme de la nationalité malienne qui est une et indivisible. Au regard du temps imparti, ne pouvons-nous pas de façon consensuelle nous entendre sur ce que nous avons en main tout en nous employant à reduire la marge d’erreurs au lieu de chercher coûte que coûte à disposer de fichiers biochimiques… pardon… biométriques. Notre démocratie serait-elle malade de ses utilisateurs ? En tout cas, tout porte à croire qu’elle a le paludisme et que la fièvre qu’elle traverse ne serait que provisoire. Nous l’avons perdue, il nous faut la retouver au plus vite et les moyens et les stratégies ne nous font pas défaut. La démocratie, en la retrouvant, il nous faut la chérir en tant que notre épouse commune et nationale. Or en la matière, nous avons toutes sortes de problèmes avec nos épouses mais que sans ces épouses, tout est foutu pour nous les hommes. Ceux qui sont sur terre nous observent et attendent beaucoup de nous ; faisons en sorte que ceux qui sont sous terre ne désespèrent pas de nous. Un pays de défis ne doit en aucune manière nager dans un fleuve de craintes, d’hésitations et de désespoir. Si c’est du Mali dont il s’agit, faisons  cause commune et allons aux élections malgré les difficultés et les doutes qui subsistent. Pendant un moment, nous étions la risée de certains. Il nous appartient de relever ce défi pour faire comprendre une fois pour toute qu’ils n’ont aperçu qu’une infime partie de l’iceberg Mali.  » An to bè  dugu jukoro « . Chacun en ce qui le concerne doit se demander s’il est prêt à repondre Oui à l’appel du Mali. N’étions-nous pas debout sur les remparts aux lendemains de l’indépendance ? Curieux paradoxe pour un pays qui se disait prêt à renoncer à une partie de son territoire pour l’unité de l’Afrique et qui, aujourd’hui, voit réunis sur son sol tous les fils d’Afrique et d’autres continents pour l’aider à reconquerir l’intégrité de son territoire spolié. Depuis longtemps j’ai compris que  » il n’y a qu’à,  il faut que » n’ont jamais construit un Pays.Plus que jamais nos cœurs vibreront à l’unisson pour ce Mali et cette Afrique. A tous les candidats qui sont sur la ligne de départ pour cette élection, je leur dis de tout faire pour que notre démocratie ne soit pas terrassée par un AVC mais je ne dirai pas que le meilleur gagne, mais que le Mali gagne. Bonne chance à tous et à toutes.Aussi,  A vos marques ! Prêts ! Partez pour le Mali d’aujourd’hui et de demain. Dieu saura rendre au Mali ses valeurs ancestrales.

Mamadou KEITA dit Roche

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