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Biens culturels en péril en Afrique de l’Ouest : LA LISTE ROUGE EST OFFICIELLEMENT LANCEE

Le ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo a procédé vendredi dernier, au lancement officiel de la liste rouge des biens culturels ouest-africains en péril, établie par le Conseil international des musées dont le cigle est l’ICOM. 

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C’était dans la salle polyvalente du Musée national en présence notamment de Terry Nyambe, conservateur du Musée national de Zambie et membre du conseil d’administration de l’ICOM, de Mme France Desmarais, directrice des programmes de l’ICOM. Ceux-ci avaient spécialement effectué le déplacement à Bamako. Notre continent a subi, au cours de son histoire de lourdes pertes  sur son patrimoine culturel. L’ICOM, grâce au soutien de la Suisse, des Etats-Unis et de l’Union économique et monétaire oues-africaine (UEMOA) publie la « liste rouge des biens culturels ouest-africains en péril ».
Ceux-ci, bien que protégés par les différentes législations nationales et accords internationaux, risquent d’être commercialisés sur le marché illicite de l’art et des antiquités. La lutte contre le trafic illicite des biens culturels nécessite le renforcement et la mise en application d’instruments juridiques ainsi que l’utilisation d’outils pratiques. Le but de l’établissement de la liste ouest-africaine, préparée en étroite collaboration avec une équipe d’experts nationaux et internationaux, est de garantir aux générations futures l’accès à ce précieux patrimoine, a expliqué France Desmarais. Le pillage massif des sites de Borè dans le Cercle de Douentza en 2014 et 2015, celui plus récent de Goudji Touréla dans la Région de Ségou sont des illustrations dramatiques de la situation que connait le patrimoine malien, a dénoncé le ministre de la Culture. Par ailleurs, la crise qui a fragilisé économiquement les institutions culturelles et  les communautés locales a  eu pour effet d’exacerber le trafic illicite des biens culturels.
« Il est important de prendre en considération cette évolution et d’accroitre nos efforts pour freiner le phénomène à travers une forte mobilisation des acteurs nationaux et internationaux », a poursuivi, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, tout rappelant que depuis 2012, le ministère de la Culture, à travers le Musée national a organisé plusieurs ateliers de formation des agents des douanes et de la police afin de les sensibiliser au problème.
Par ailleurs, un atelier régional de formation destiné aux mêmes acteurs a été organisé à Bamako en avril 2013 en collaboration avec l’UNESCO. En janvier 2014, un atelier de formation sous-régional organisé en collaboration avec l’ICOM, la Smithsonian Institution (Washington)  et l’UNESCO, sur la gestion des musées en situation de crise, a permis de sensibiliser les professionnels des musées sur leurs responsabilités dans la protection du patrimoine dans les périodes de crise.
La liste des biens culturels de notre pays qui figurent sur  la liste rouge est longue : des biens écrits du XIIè au XVIIIè siècle après Jésus Christ comme des stèles ou plaques de pierre (marbre, et grès), avec écrits en arabe ; des manuscrits anciens en parchemin, papier (majoritairement en arabe sous forme de feuilles indépendantes ou de livres entiers, parfois reliés en cuir avec ou sans enluminure) ;  des sculptures comme des statues et statuettes en terre cuite ; des objets divers comme les bijoux en cuivre, laiton, bronze, fer, argent, copal, corail, pierre et coquillage ; des perles colorées, rondes ou ovales souvent percées, parfois en forme de coquillage ou décorées de motifs humains, floraux, et géométriques ; des pieds de lits, des appuis-nuque Tellem et même des récipients en terre cuite notamment de la Vallée du Niger.
Ces derniers sont de formes sphériques, parfois ornés de motifs géométriques ou animaliers : jarres et petits vases aux décors incisés avec des possibles traces de peinture.

Y. DOUMBIA

 

Source: essor

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