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Bicéphalisme au sein du parti des amis d’ATT : « Le PDES est un parti qui a viré dans l’opposition depuis le 22 Mars 2012 et il y demeure toujours », rappelle le clan Djibril Tall

Le Parti pour le Développement Economique et la Solidarité (PDES) a tenu un point de presse le samedi dernier dans la salle de conférence de la Maison de la Presse de Bamako. Objectif : donner d’amples informations sur la crise que traverse le parti à quelques semaines dela présidentielle dont le 1er tour est prévu pour le 29 juillet prochain mais aussi dénoncer et condamner les activités menées par une tendance parallèle se prononçant au nom du même parti avec les mêmes textes.

Quelques jours après son 2ème congrès tenu du 05 au 06 mai 2018 au Pavillon des sports du stade Modibo Keita de Bamako, les responsables du PDES étaient face à la presse samedi dernier pour édifier les hommes de média sur la crise interne qui secoue leur parti. Un PDES, de nos jours, déchiré entre deux tendances concurrentes.

L’explication de certains faits s’impose : c’est après un long moment de concertation avec des congressistes venus de tous les cercles du Mali et de Bamako qu’a été décidé, par voix de 08 régions contre 02 et une abstention, le maintien de la position initiale et la ligne du parti : rester dans l’opposition. Par la suite, une commission d’investiture composée de 14 personnes a été mise sur place avec à sa tête Maitre Maliki Ibrahim 2ème vice-président du Comité Directeur National (CDN).

Cette commission d’investiture, à peine installée, a travaillé sur le partage des postes par voix de vote. Tous les postes ont été pourvus à l’unanimité par la commission d’investiture sauf le poste du président. Pour le poste de Secrétaire aux relations extérieures, il a été remporté par Sidi Ali Ould Bagna par 10 voix contre 03 pour sa concurrente Fatoumata Sacko dite Djina, pour le poste de secrétaire général, le candidat Déna a bénéficié de 10 voix contre 03 pour Abdoul Wahab Traoré.

Selon le président de la commission d’investiture, Maliki Ibrahim,« c’est bien le poste de président qui a été la vraie pomme de discorde. Or, c’est un vote des membres de la commission qui a départagé les candidats Djibril Tall, qui a remporté haut les mains avec 13 voix contre 01 seule pour Mohamed Dibassi et ce fut le début du calvaire, la crise au sein du parti. »

Il faut donc noter que, c’est ce congrès qui a donné mandat au nouveau CDN élu de faire le choix de l’orientation et des alliances politiques les plus avantageuses pour le PDES. Parmi les doléances du congrès, il figurait encore que le président ATT soit remis dans tous ses droits d’ancien chef d’Etat notamment avec résidence à Bamako ; chose qui n’est pas encore faite.

Quelques heures après la clôture du 2ème congrès ordinaire du PDES, les candidats malheureux et mécontents du vote de la commission d’investiture (Mohamed Dibassi et quatre autres éléments du bureau  avec les délégués de Douentza, ceux de Koro, deux de Koulikoro et quelques-uns de Bamako, sur les 60 cercles du pays) se sont réunis de façon clandestine aux environs de 21 heures, sous une haute surveillance policière, pour mettre en place un bureau national parallèle avec à sa tête le même Mohamed Dibassi. « Un bureau fantoche et un groupe de personnes qui sévissaient dans l’illégalité totale avec les textes du même PDES. », dénonce Me Ibrahim. Pire encore, avec comme slogan d’un autre PDES… dire que : « lePDES soutient la candidature du président Ibrahim Boubacar Keita. »

En effet, face à cette défiance, « le CDN a notifié, après délibération, à Mohamed Dibassi, président d’honneur et cinq autres leurs suspensions de toutes activités du PDES. »      

Les responsables du parti dénoncent et condamnent les attitudes de l’ORTM qui, après les censures, est une fois encore impliqué dans une situation qui prouve son parti pris c’est-à-dire le choix de favoriser un camp. La maison mère de la communication, après avoir refusé de faire la couverture médiatique de la cérémonie de clôture du bureau légitime, qui a comme président Djibril Tall, mais a été pris en flagrant délit de diffusion des silhouettes d’un petit nombre de personnes pseudo-congressistes dont le député IliasGoro, actuel porteur du flambeau du parti PDES à l’Assemblée nationale.En d’autres termes, député à l’hémicycle. Aussi, le PDES déplore et condamne avec vigueur les manipulations médiatiques de l’ORTM ayant véhiculé une déclaration, au nom du président, à en appeler à la mobilisation de ses militants à Kangaba pour accueillir et soutenir le président Ibrahim Boubacar Keita.

Il faut encore souligner que les leaders du parti, à travers le CDN, ont déclaré haut et fort que « le PDES est un parti qui a viré dans l’opposition depuis le 22mars 2012 et est toujours dans l’opposition.»Mieux encore, le partiassure que conformément aux résolutions du congrès, la candidature interne du parti est en examen. C’est à la suite des résultats de ces examens et consultations qui feront l’objet d’un communiqué le samedi 02 juin 2018 prochain que le parti marquera ou non sa disponibilité à recevoir à son siège tout candidat déclaré au scrutin présidentiel afin d’échanger et de partager avec lui sa vision du Mali et, c’est à travers ça que le soutien à un candidat pourra être décidé de façon unanime.

AliouBadra Doumbia  

 

Source: L’Enquêteur

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