Un Premier ministre virussé d’une obscène mégalomanie galopante, d’un ego surdimensionné et d’un narcissisme pathologique qui ravit la palme de l’odieux, non seulement par une tartuferie de haut vol, mais également en jetant de l’alcool sur les plaies à peine cautérisées des enseignants qui enragent de l’inapplication de l’article 39, en dépit de la promesse présidentielle. Voici votre BÊTISIER du jour.
L’obscène mégalomanie galopante
‘’Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, joint l’acte à la parole’’, selon ses panégyristes, parce que lors de son passage dans la Cité des 333 Saints, il avait promis une réduction des coûts de transport via les bateaux de la COMANAV. La nouvelle a été annoncée ce vendredi matin au cours d’une cérémonie à la Primature présidée par le Chef du Gouvernement. Ainsi, ce vendredi à 10h, le premier bateau (Firoun AG Al Ansar) a quitté Mopti pour le quai de Kabara (Tombouctou) avec un tarif de 20 mille francs CFA au lieu de 38 mille 500 francs. ‘’Une très bonne nouvelle pour la population malienne, notamment celle de la région de Tombouctou’’, porte au pinacle la communication Primateuriale.
Mais, quand on dit que le PM a joint l’acte à la parole, on va trop vite en besogne là ! Il n’a ni acté ni parlé comme tout employé. Celui qui a parlé, c’est le Président IBK et lui, il exécute. Point barre. Donc, le PM ne saurait en tirer gloriole, parce que ce sont les sous promis par le Chef de l’État sur le budget de l’État malien et les sous récoltés au titre de la solidarité nationale qui font l’objet d’un savant et parcimonieux saupoudrage dans l’opacité la plus totale.
Lors de son adresse à la Nation du 10 avril 2020, le Président annonçait : ‘’le gouvernement du Mali qui, vous le savez bien, est le gouvernement d’un pays pauvre, acculé sur d’autres fronts, accepte de consentir le plus grand sacrifice pour amoindrir l’impact négatif de la pandémie sur notre économie et notre société. Le gouvernement, pour ce faire, a décidé plusieurs mesures sociales qui coûteront à l’État, près de 500 milliards de nos francs, dans les hypothèses basses’’.
Ce n’est pas tout. Il y a également nos sous du Fonds spécial COVID-19 sur lesquels il garde la haute main, nonobstant la création d’un Comité de gestion du « Fonds de concours pour la lutte contre le Covid-19 », le 14 mai 2020, auprès du ministre chargé de l’Économie et des Finances, c’est-à-dire lui-même. Le comité de gestion est présidé par le secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances.
L’homme providentiel avait également promis la sécurité ‘’lors de son passage dans la Cité des 333 Saints’’ : « Je vais déployer nos forces de défense et de sécurité sur le terrain pour un maillage beaucoup plus important, a déclaré le chef du gouvernement. Pratiquement 3 600 hommes vont monter. Sur les 7 derniers jours, déjà 1 500 sont montés et ce sera complété avec 2 000 autres hommes qui vont arriver dans les prochains jours et les semaines à venir. » Aujourd’hui, plus que jamais, les braquages et autres vols de véhicules sont devenus le lot quotidien des populations de Tombouctou. A cela s’ajoute l’apparition d’un phénomène de plus en plus préoccupant : les enlèvements et exécutions sommaires de personnalités. Monsieur promesse n’a pas joint l’acte à la parole à ce niveau, à ce qu’on voit.
A Tombouctou, ce que les populations avaient demandé et demandent encore, ce sont des routes. Pourtant, malgré l’impérieuse nécessité, il a botté en touche la question, se perdant par la suite dans les dédales d’explications alambiquées. La réponse de Monsieur générosité a été le mépris souverain. Décidément, messie-là, a encore beaucoup à sauver pour mériter un culte.
Source : INFO-MATIN