Si les personnes affectées par les crises sécuritaires arrivent à reprendre leur souffle, dans les différentes localités, leur situation humanitaire est à déplorer. Selon un rapport conjoint du Gouvernement et de OCHA au Mali, la situation humanitaire des populations des restées dans les zones de conflit et celles déplacées reste préoccupante. Pour faire face à cette problématique, l’État et ses partenaires ont un plan de réponse 2022 pour le Mali. Ledit plan 2022 cherche à mobiliser 686 millions de dollars américains pour aider 5,3 millions de personnes parmi les plus vulnérables.
L’information a été donnée par le bureau régional de OCHA au Mali, à travers un point de presse.
C’est le 14 février 2022 à Bamako, sous le leadership du Gouvernement, que les Nations Unies et les partenaires humanitaires ont publié le Plan de réponse humanitaire (PRH) 2022 pour le Mali.
Ledit plan 2022 cherche à mobiliser 686 millions de dollars américains pour aider 5,3 millions de personnes parmi les plus vulnérables.
Selon un communiqué de presse qui a sanctionné les travaux, la situation humanitaire du pays est encore critique en 2022, malgré l’accalmie relative dans certaines localités jadis occupées « Le conflit et l’insécurité rendent difficile l’accès des humanitaires aux communautés.
De même, le nombre de personnes déplacées internes (PDI) reste encore élevé. Ces personnes ont un faible accès à l’eau potable et aux services sociaux de base. Aussi, il ressort de ce document que l’insécurité alimentaire est précoce cette année.
Selon le communiqué de OCHA, plus de 1,8 million de personnes seront concernées durant la période de soudure (juin et août 2022), contre 1,3 million en 202. En effet, il s’agit du niveau le plus élevé jamais enregistré depuis 2014.
Les experts maliens et les partenaires du Mali ont indiqué que pour apporter une réponse aux besoins immédiats des communautés touchées par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, les Nations Unies ont débloqué 10 millions de dollars à travers le Fonds central d’intervention d’urgence (CERF).
« Pour toute action humanitaire et de développement, il est indispensable que la sécurité des populations soit assurée ; y compris celle des acteurs qui les assistent», a déclaré Alain NOUDEHOU, coordonnateur humanitaire pour le Mali.
« Ensemble, nous devons appuyer la reconstitution des moyens d’existence des populations déplacées et réfugiées, soutenir leur retour sécurisé dans leurs localités d’origine afin de diminuer progressivement leur dépendance à l’assistance humanitaire », a-t-il ajouté.
Il ainsi insisté sur le fait qu’il était nécessaire de continuer à renforcer les initiatives de solutions durables et assurer une meilleure articulation entre les actions humanitaires, de développement et de consolidation de la paix en vue de mieux cibler les besoins pour la résilience des communautés dans les zones de conflits ou post-conflit.
Pour le ministre délégué auprès du ministre de la Santé et du Développement social chargé de l’Action humanitaire, de la Solidarité, des Réfugiés et des Déplacés, l’imam Oumar ou DIARRA, l’engagement de tous les partenaires de mise en œuvre qui accèdent aux populations vulnérables dans des conditions difficiles, parfois au péril de leur vie, est à saluer.
Selon lui, en 2021, la communauté humanitaire a mobilisé 215 millions sur les 563 millions, soit 38% des fonds recherchés.
« Nous remercions tous les donateurs, envers qui nous renouvelons l’appel à rehausser le niveau de financements pour mieux soutenir les populations et de renforcer leurs capacités de résilience. Sans un financement urgent et flexible, il y a un fort risque d’aggravation de la situation humanitaire. À titre d’exemple, la prise en charge nutritionnelle de plus de 959 000 enfants, dont 247 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère et 712 000 enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition aiguë modérée seront interrompues », a-t-il affirmé.
PAR CHRISTELLE KONE.
Source : Info-Matin