Depuis des années, la gestion des fonds de la Mutuelle de la police nationale du Mali est, semble-t-il, loin d’être claire. Tout aurait été entrepris. Malgré tout, les pratiques décriées persistent au grand dam des bénéficiaires et ayants-droit dont certains auraient finalement décidé de s’en remettre à Dieu.
Dieu Seul sait les malversations qui auraient été commises par des porteurs d’uniforme ayant l’habitude de conduire, à cœur joie, les gens en prison au motif qu’ils ont commis des concussions ou des malversations. En fait, un rapport “confidentiel et urgent“, daté du 14 septembre 2009 et adressé à Sadio Gassama alors ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, faisait état du détournement de plusieurs centaines de millions de nos francs dû à la mauvaise gestion de la Mutuelle de la police nationale.
Entre autres 111 125 000 de F CFA auraient disparu au titre des allocations de départ à la retraite par anticipation. Concernant les allocations de décès, 240 595 165 F CFA auraient été engloutis et 98 336 000 F CFA seraient passés dans l’assiette à travers des émissions de chèques ne figurant pas dans les bilans de la Mutuelle.
En s’adonnant à ces pratiques qui ne respecteraient pas l’orthodoxie en matière de comptabilité, au total 455 977 825 de F CFA auraient été bouffés. A ce sujet, voici le passage fidèle dudit rapport. “Toutes les irrégularités constatées ont été présentées tour à tour au contrôleur général (feu) Diouf et au major Mory Kéita pour éléments de réponse. Les justificatifs apportés par l’un et l’autre ont été pris en compte et éliminés des montants retenus“, fin du passage.
Quels sont les chèques irréguliers ? Qui les a endossés à la place des vrais bénéficiaires ou ayants-droit ? Les 345 000 000 F CFA coût du marché des motos attribué à Cheick Oumar Diallo, le 27 novembre 2003 par “entente directe”, ont-ils été puisé dans le fonds de la Mutuelle de la police ? Le temps est arrivé pour que le nouveau bureau du Syndicat de la police nationale (SPN) prenne à bras-le-corps les différents maux qui minent encore cette noble profession jadis respectée. Il est incontestable que le respect du soi s’impose par l’attitude du soi-même.
Qu’en est-il aujourd’hui au Mali concernant certaines couches sociales et corporations professionnelles ? Est-ce l’honneur ou le déshonneur ? Chacun de nous doit répondre à ces deux questions pour mesurer à quel point nous avons dégringolé et pouvoir proposer les solutions permettant d’inverser la mauvaise tendance.
À suivre…
Dougoufana Kéita
Source: la Sirene