Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célébré, le mardi 27 octobre 2015 à la Maison des Ainés, le 22 octobre, Journée mondiale du bégaiement.

L’évènement, qui était présidé par Mme Guikiné Hatouma Gakou, Chargée de mission au ministère de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, était organisé par l’Association Vaincre le Bégaiement (AVB) au Mali.

Il a été marqué par une conférence-débat sur le bégaiement. Animée par des responsables de l’Association des orthophonistes du Mali et le Président de l’AVB, cette conférence a permis à la presse de comprendre les difficultés auxquelles les personnes bègues, dont le nombre est estimé à 150 000 dans notre pays, font face.

En toile de fond de cette rencontre, l’implication des médias dans la sensibilisation, pour bouter ce handicap hors de notre pays. Il faut signaler que le bégaiement est un problème d’origine neuromusculaire qui entraine une difficulté à coordonner la respiration, la vibration des cordes vocales et Ie mouvement des articulateurs de la parole (langue, palais, lèvres).

Il toucherait plus de 70 millions de personnes dans le monde. Il se manifeste, selon les orthophonistes, sous trois formes. Il s’agit, entre autres, du bégaiement clonique, qui se traduit par des répétitions (supérieures à 3) d’un phonème ou d’une syllabe, qui seront suivies d’une attaque explosive du mot.

S’y ajoute le bégaiement tonique, dans lequel on note des blocages plus ou moins importants, se traduisant par une attaque explosive (ouverture de la bouche sans émission vocale), avec dilatation, ou une attaque explosive sur Ie premier phonème.

Réagissant sur la prévention ou l’intervention précoce, les conférenciers ont relevé que la période de 2 à 5 ans est la plus exposée pour l’enfant pour l’installation du bégaiement.

A l’issue de cette journée, la représentante du ministère a rappelé que son département avait pris conscience de ce handicap et resterait aux côtés des personnes bègues pour leur apporter tout l’appui nécessaire.

Yaya Samaké                  

source : 22septembre