Les deux stars de l’AS Mandé, Bassira Touré et Fatim Diarra étaient les grandes absentes du match Mali-Guinée qui s’est disputé le mercredi 20 octobre au stade Modibo Keïta (2-2). L’explication est simple : parce que la prolifique attaquante des Aigles et la milieu de terrain ont été exclues du groupe «pour indiscipline caractérisée». Interrogé, le sélectionneur national Mohamed Saloum a dit sans détours qu’il ne peut pas travailler avec les deux joueuses. «Elles (Bassira Touré et Fatim Diarra, ndlr) sont indisciplinées, elles me manquent du respect devant les autres joueuses. Dès fois, quand je dis aux joueuses de venir avec le maillot blanc, elles se pointent avec leur maillot jaune et viennent toujours en retard», a expliqué le technicien.
«J’ai informé le président de la commission ad hoc du football féminin de la Fédération malienne de football, Me Famakan Dembélé, il m’a dit que la dernière décision me revient. C’est ainsi que j’ai informé l’AS Mandé, le club des deux joueuses, de leur exclusion du groupe.
Je ne peux plus travailler avec ces deux éléments», a répété celui que les supporters appellent par le sobriquet Houssei. Le président de la commission ad hoc du football féminin de la Femafoot fustige également le comportement des deux internationales et assure Mohamed Saloum de son soutien sans faille. «Je me fâche rarement contre les joueuses de la sélection nationale parce que je les considère toutes comme mes enfants.
Mais dans cette affaire, les deux joueuses ont tort, l’entraîneur a parfaitement raison de les écarter du groupe, elles sont indisciplinées. En plus, elles se croient indispensables mais se trompent. Elles pensent qu’elles sont au-dessus des autres et se croient indispensables. Ce n’est pas bon pour l’esprit de groupe», a déploré Me Famakan Dembélé.
L’attaquante Bassira Touré rejette en bloc les accusations du sélectionneur national et tente de calmer le jeu. «Nous ne sommes pas des joueuses indisciplinées et nous n’avons manqué de respect à personne. Nous évoluons en équipe depuis plus d’une décennie et nous connaissons parfaitement nos droits et devoirs vis-à-vis du staff technique et du reste du groupe. Cela dit, nous serons toujours à la disposition de notre pays et que l’entraîneur sache que nous le considérons comme un grand-frère. Dans notre culture, on doit toujours respecter son aîné», a réagi la meilleure buteuse de l’histoire de la sélection nationale féminine.
D. B.
Source : L’ESSOR