Cette rencontre organisée à l’initiative de l’UEMOA en est à sa 2è édition.  Elle répond au souci de l’organisation sous-régionale de créer un espace d’épanouissement pour les acteurs économiques

Notre pays abrite, depuis hier au Parc des expositions de Bamako, la 2è édition du Salon des banques et des PME de l’UEMOA. La cérémonie d’ouverture était présidée par le parrain de l’évènement, le ministre de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé, Konimba Sidibé.
Avec comme thème : « l’UEMOA face aux exigences de compétitivité mondiale », cette édition marque le premier pas vers la régionalisation du salon. La 1ère édition s’étant tenue au Burkina Faso, siège de l’institution régionale. Ainsi, du 13 au 16 octobre, des experts animeront des panels sur des thématiques variées. Le premier débattra du « Nouveau dispositif de financement des PME dans l’UEMOA : contraintes et opportunités ». Le second panel présentera les « Défis de développement des pays de l’Union et les solutions innovantes des PME ». Quant au dernier panel, il édifiera les participants sur la « Qualité et la normalisation des produits et services des PME : état des lieux et enjeux pour la compétitivité ».
Souhaitant la bienvenue aux participants et invités de marque venus des pays membres et d’autres régions d’Afrique et du monde, le président du comité d’organisation, Youépéné Hernann Nagalo, a exprimé sa reconnaissance au gouvernement malien pour son appui dans l’organisation du salon. Comme pour souligner l’importance des PME dans le dispositif de l’UEMOA, il a rappelé que l’institution régionale a invité les pays membres à stimuler le développement des PME en créant un environnement institutionnel favorable à cet effet.
Il importe de préciser qu’une Petite et moyenne entreprise (PME) est une entreprise disposant d’un effectif maximum inférieur ou égal à 200 employés avec un chiffre d’affaire d’un milliard ou moins.
« Le gouvernement est honoré de recevoir cette 2è édition du Salon des banques et des PME », a témoigné le ministre Konimba Sidibé, qui, pour souligner la pertinence du thème, a indiqué que la compétitivité des PME est une préoccupation des gouvernements de l’Union. « La plupart d’entre eux ont choisi de faire du secteur privé le moteur de l’économie. Or 98% des entreprises sont des PME. Ce qui revient à les mettre au centre des attentions », a-t-il analysé.
Pour le ministre de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé, ces efforts seront vains si l’on ne remédie pas aux goulots qui étranglent les PME. Ces obstacles, précisera-t-il, ont pour noms : environnement concurrentiel et peu prometteur, médiocrité des ressources humaines et leur faible rémunération, accès insuffisant aux services élémentaires dont l’entreprise a besoin (un secteur de transport performant, des routes adaptées…), soumission des entreprises à un harcèlement fiscal. A ces préoccupations, il importe d’apporter des réponses adéquates et pérennes si les PME veulent survivre, plaidera le président du comité des experts, Damo Justin Baro. Et pour survivre, elles doivent apporter, à son avis, des solutions (résoudre les dysfonctionnements structurels par exemple) à la mesure de l’ampleur de la concurrence internationale à laquelle elles font face. Abondant dans le même sens, l’ambassadeur du Danemark au Mali, représentant le groupe thématique secteur privé des PTF, a réaffirmé la volonté des partenaires à accompagner les PME. Le ministre Konimba Sidibé a visité les stands d’exposition installés sous le chapiteau B. Au niveau de chaque stand, il a eu droit à des explications sur les services et les produits des entreprises. Par exemple au niveau du stand de la Banque nationale pour le développement agricole (BNDA), le directeur commercial et markéting, Souleymane Waïgalo, a justifié la présence de son institution au salon par sa volonté de se rapprocher de la clientèle. En vue de lui expliquer son engagement et sa détermination à accompagner les PME.
C. M. TRAORé

Source : Essor