Nous lisons ces derniers temps avec surprise sur les réseaux sociaux des attaques de supposés journalistes sur leur page Facebook contre le Président de la Maison de la presse Bandjougou DANTÉ au motif qu’il est partant pour soutenir une initiative DIGITAL ERA qui récompense les meilleurs influenceurs sur Facebook et des présentateurs de Télévision Web et des animateurs de radio.

Ceux qui l’attaquent ignorammant sans l’avoir écouté sur ses motivations, supposent qu’il soutiendrait une race de “videomen” qui veulent s’arroger le titre de “Journaliste”. Et oui, “Journaliste” c’est le privilège que ceux qu’ils appellent des “banabanas sur les réseaux sociaux” ne doivent s’arroger: les activistes et les videomen !

Pour couronner le tout, ces videomen viennent de former un groupement à la maison de la presse avec le Directeur de Publication du Journal le Délibéré, Abdoulaye Kone comme Président et Ibou Sy comme Président d’honneur. Quel culot !… Disent-ils ! Ils ont osé rêver de se hisser au même niveau que les seigneurs !

Cela dit, la plupart de ceux qui critiquent le Président DANTÉ sont de la presse écrite et dont le Président de la faîtière Bassidiki Touré est un homme averti au dessus de ces ignominies. Ils doivent suivre les pas de leurs dirigeants donc.

Alors, on comprend que ceux qui s’attaquent à cette initiative salutaire font des jugements sans fondement ou ont la crainte de la compétition. C’était récemment les mêmes rejets des animateurs des médias classiques quand la Presse en ligne dont Modibo L Fofana est le Président actuel, naissait. “Journaliste” devient t-il un” mot sorcier” ou un titre ” surnaturel” que personne d’autres ne peut atteindre à part vous ?

Pourquoi voulez-vous combattre ce concept innovateur et tant consommé par le public ? Ceux dont vous appelez des “banabanas” ont plus d’audience que beaucoup d’entre nous et font notre métier à notre place, fort malheureusement !

Constats :

1. Si les videomamans ne sont pas des journalistes ( Ibou Sy le reconnaît et s’est maintes fois présenté à des gens sous une autre appellation que Journaliste devant moi. Il dit: “Je ne suis pas Journaliste mais activiste”.), ils font actuellement un travail assimilable au Journaliste : ils donnent l’information ( même si le traitement est autre). C’est déjà parti et vous ne pouvez pas les arrêter. Il ne faut donc t-il pas les réglementer ?

2. Ils sont très bien suivis et aujourd’hui, la plupart d’entre eux ont plus d’audience que certains médias classiques au Mali et les chefs d’organes le savent, y compris ceux qui craignent la Nouvelle compétitivité. Ils ont poussé même des médias classiques à faire des vidéos directes comme eux. Donc sur beaucoup de radios des journalistes-videomen sont nés(Joliba FM, Peace FM, Énergie FM). Un mixage alors ! Mais où est le problème si chacun fait bien son job et a ses chances.

3. Ces Pages de vidéos directes ne sont pas formalisées et sont tributaires de Facebook qui a ses règles et qui peut les fermer immédiatement selon son bon vouloir contrairement aux médias classiques qui ont des autorisations nationales.

Alors pourquoi ne pas faire un appel de candidature pour ces pages Facebook qui ne sont que des possibles Web TV et dont les animateurs sont “Journaliste” car faisant la collecte, le traitement et la diffusion de l’information. La loi du la HAC les prend bien en compte. On peut donc les avoir avec nous et les accompagner au lieu de les combattre.

4. La tendance actuelle des consommateurs de l’information est vers le digital. Voilà pourquoi, comprennant cette innovation, des organes de média classiques ont créé leur sites ou pages Facebook pour suivre le pas de l’évolution du numérique. Alors on ne peut pas faire marche arrière avec ces futurs Web TV. Il faut désormais compter avec eux. Et c’est même salutaire car ça ne mettrait il pas le Mali sur la voie du progrès et de l’innovation !

5. On ne peut pas faire disparaitre ces pages Facebook notamment ceux qui “informent” par écrits, par vidéo ou autres méthodes. Qui y a le droit aujourd’hui ? Ce ne sont pas les 3 faîtières de la Presse qui le peuvent. C’est pas dans leurs prérogatives. Alors pourquoi condamner leurs présidents ? Ces videomamans profitent bien de la liberté que leur donne Facebook et même si par hasard, ils violaient la loi sur la presse au Mali, les autorités compétentes n’ont pas encore penser à les réglementer même si le législateur les a pris en compte.

BREF…

– BANDJOUGOU DANTÉ est un grand conservateur pour l’avoir côtoyé de très près mais un homme de vision et il connaît l’impact des produits digitaux sur la profession en perpétuelle mutation. Le voir soutenir ou accepter la professionnalisation des influenceurs et vidéomans à travers la simple acceptation de leur AG à la maison de la Presse est une très bonne chose. Il est là pour ça.

– Aussi, son accompagnement pour le Projet Digital Era est-il une belle initiative qui dénote de son esprit d’ouverture et sa compréhension des enjeux actuels et futurs. Connaissant DANTÉ, il ne fait rien au hasard et il protège même beaucoup trop souvent la corporation. Alors pourquoi l’attaquer sans comprendre !

– DANTÉ a compris la nécessité de réglementer ce secteur et pour ce faire il doivent forcément se mettre en groupe même si aujourd’hui des ténors du milieux sont à la traîne de la nouvelle donne. C’est le rôle d’un bon leader et notre Président la connu.

Pour terminer : S’attaquer au Président de la Maison de la Presse pour une initiative salutaire relève de l’ignorance et de l’indiscipline notaire dans la corporation. Il est notre Président et tenir des propos qui opposeront les acteurs des radios aux acteurs des journaux est un mauvais commerce qui doit s’arrêter. Il n’est jamais dit que le Président de la Maison de la Presse doit exclusivement venir de la Presse écrite. Que sinon….blablabla…

La radio n’est pas un sous-secteur de la presse écrite, les journalistes de la presse écrite ne sont pas mieux instruits que ceux des radios ou de la Presse en ligne. Nous avons tous des meilleurs et des lacuneux.

Donnons-nous la main, restons soudés comme d’autres corporation qui ont aujourd’hui obtenu le respect dans leur unions sacrés.

Faisons aussi confiance à nos dirigeants de la Presse, qui savent notre intérêt et l’intérêt du pays. Respectons-les pour que les autres nous respectent. C’est aussi simple si on veut progresser.

NB: J’avais ça sur le cœur et ça m’a réveillé à 05heures du matin et voilà qui est dit.

Bonne chance à toute la Presse et Aw Ka Yafama car je vous parle dur.

Seydou Oumar Traoré, Journaliste..